Coupe du monde de rugby 2023 : Fabien Galthié, le défi de toute une vie

The coach of the French team has been preparing for 4 years. For all the technicians in the country, he is the right man for the job. He is the one who must lead the team to success on October 28th.

Fabien Galthié, c’est d’abord un look. Des binocles de soudeur en guise de masque de super héros. Le dispositif ne fait pas l’unanimité. « Esthétiquement, ce n’est pas terrible mais il paraît que c’est pratique », s’amuse son capitaine Antoine Dupont.
The former Montpellier coach (2010-2014) doesn’t care.

« Il rappelait à nos confrères du Parisien, en 2020, lorsqu’il a commencé son véritable travail, qu’il s’agit de lunettes de sport en plastique qui restent en place et permettent de courir, de tomber… Je peux jouer au squash, au golf, courir avec le ballon à l’entraînement sans les casser. »

The coach of the French team is progressing. Regardless of appearances, as you may have understood, what matters is the efficiency in service of a team programmed to win next October.

L’agrégation puis l’union

Fabien Galthié, c’est surtout une ambition et le discours pour la servir. Un virtuose des mots et des formules qui transporte l’assemblée. De passage à Béziers en juillet dernier, quarante-huit heures avant le début de la préparation, il avait déroulé sa vision.

« I cannot reword »

On l’écouterait théoriser à l’infini, aligner les chiffres comme d’autres les vers : « Dans une équipe, il faut qu’un plus un égale trois. Tout le monde doit faire un peu plus mais parfois aussi un peu moins. C’est le paradoxe. On doit s’oublier au profit de la mission, du groupe, faire société, comprendre les émotions de chacun… Une Coupe du monde, ce n’est pas que des temps forts. On doit être prêts à arrêter les temps faibles collectivement pour retrouver notre capacité d’agir. »

Fulgence Ouedraogo knows this speech by heart. He was the captain of MHR during the Galthié era. « He is certainly the coach who taught me the most, » recalls the former flanker nostalgically. « He helped us grow (Editor’s note: Top 14 final in 2011). He is a demanding strategist who constantly seeks to improve. »

The profession agrees unanimously that there is no equivalent to the technician when it comes to evaluating an opponent and getting fifteen guys to play well with an oval ball. On the morning of a highly anticipated France – New Zealand match, expected beyond the borders of the South-West, he would therefore be the right man for the job.

Fabien Galthié n’est pas dupe. L’union sacrée reste fragile et ne résistera pas en cas de gros temps et d’élimination prématurée. Les joueurs humiliés au hasard d’une carrière d’entraîneur, du nord au sud du pays, sont déjà prêts à décocher les premières flèches.

Les doutes de Thierry Pérez

Thierry Pérez n’a jamais apprécié le personnage. C’est lui, pourtant, alors président du MHR, qui l’avait débauché du Stade Français en 2010. « Je ne me suis pas trompé sur le coach mais sur l’homme en revanche… », tacle encore aujourd’hui l’ex-dirigeant montpelliérain.

« Avec Eric Béchu (son adjoint), il formait le duo parfait. C’était super. À la mort d’Eric en 2013, tous ses mauvais côtés sont ressortis. Il avait une capacité incroyable à oublier, à mettre sur le côté des joueurs pourtant titulaires quelques mois plus tôt… » Thierry Pérez n’en dira pas plus. Il veut même croire au « miracle » de la rédemption.

« I cannot reword »

Wearing his welder’s goggles, Fabien Galthié is ready for anything: « We have been preparing for 4 years. For an international player, it’s almost half of a career. » For him, it’s the challenge of a lifetime.

According to the sports barometer conducted by Odoxa for Winamax and RTL, 69% of French people and 81% of rugby fans predict a victory for the French team on October 28th.
The coach of the French team has already won the battle of public opinion. Until something better comes along.

(*) Si son premier match officiel à la tête de l’équipe de France remonte au 2 février 2020 (victoire contre l’Angleterre), Fabien Galthié avait été nommé par Bernard Laporte juste avant le Mondial 2019. Histoire d’accompagner Jacques Brunel, le sélectionneur en poste, au Japon…

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