
Dans quelle nasse se sont-ils fourrés ? Qui, au gouvernement, a bien pu avoir l’idée de donner aux grandes surfaces le droit de faire du dumping sur l’essence en ignorant que cela allait provoquer des réactions négatives en chaîne ? Depuis qu’Elisabeth Borne a fait une magistrale entaille à une loi vieille de 60 ans sur l’interdiction de la vente à perte, les effets rebond s’accumulent. Certes, rapprocher les contraires, réconcilier des injonctions contradictoires fait le quotidien des politiques. Cheminer sur une ligne de crête est la règle pour quiconque veut gouverner en rejetant les solutions extrêmes.
Mais réussir, avec une seule mesure, à brouiller à ce point un message politique est une rareté : alors qu’Emmanuel Macron doit solennellement présenter dans quelques jours son grand plan de transformation écologique et de lutte contre le réchauffement climatique, sa Première ministre installe un dispositif d’aide à l’achat de carburants carbonés. Elle le fait, autre étrangeté, en s’appuyant sur les grandes surfaces au détriment des petits commerces, pompistes de la France des territoires, lesquels sont pourtant indispensables au maillage économique du pays.
She does it, contradicting once again, by hastily putting together compensatory aid to help independent stations bear on their scale what a hypermarket can absorb in its inventory. She does it by transferring to private companies in the retail sector the responsibility of compressing their margins, thus admitting that the deficit-ridden and heavily indebted state is no longer capable of giving up a fraction of the hefty fuel taxes.
When he came to power by storm, Emmanuel Macron established efficiency as the cardinal value in politics. With him, it would be « one problem, one solution. » This time, it’s more like « one problem, another problem. »