« I cannot reword »

Alors qu’Israël hésite encore entre puissante incursion ou invasion de la bande de Gaza, et réduit encore ce minuscule territoire de 360 km2 de moitié et crée une frontière intérieure marquée par le Wadi Gaza, une « rivière » composée de sources naturelles et immense déversoir des eaux usées des deux millions d’habitants du territoire, il faut déjà se projeter sur un possible « après ». Dans un processus plein de fureur, de revanche et de vengeance mêlée, que l’indifférence mondiale doublée du doute devant la barbarie même des exactions terroristes menées par le Hamas, dont la plupart des actions le 7 octobre visaient des civils dans des habitations clairement identifiées et préalablement repérées, incluant des assassinats, des enlèvements, des actes de torture.

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Unlike the laws of war, there is no « terrorism law ». There are no war crimes, only crimes. These crimes can be added to, but they cannot hide behind war crimes committed by military units that result in collateral civilian casualties or the use of barbaric methods against opposing soldiers. The abducted or killed children who lived in Israeli villages within the 1967 borders recognized by the latest version of the Hamas charter were deliberate and premeditated targets. Hamas proclaims this and directly disseminates the evidence. If we do not believe Israel, let us believe Hamas when they spontaneously admit it…

Il ne s’agit pas de marquer politiquement une organisation politique qui défendrait les droits des Palestiniens de Gaza, qu’il a pris en otages bien avant les malheureux raflés la semaine dernière, mais bien d’en identifier la nature morale. Terroriser volontairement, directement, sciemment, des civils, est du terrorisme. Point.

Il y aura un après Hamas. Comme il y eut un après GIA, un après al-Qaida. Ce fut toujours pire

Chute. S’il est difficile, voire inaudible d’appeler Israël à la retenue, à la maîtrise, au ciblage précis de son action de représailles, il faut encore et toujours essayer. Même si le camp de la paix a été noyé dans le sang des exécutions sommaires perpétrées par le Hamas, il faut encore essayer de sauver les accords d’Abraham et une stabilisation des relations entre Arabes et Israéliens. Si le Qatar peut encore sauver des otages, l’Arabie saoudite détient la clé diplomatique majeure qui ne pourra pas faire l’économie d’une solution pour les populations palestiniennes devenues pendant ces dernières années une simple variable d’ajustement, permettant à l’Iran de saboter toute initiative de paix dans la région.

There will be a post-Hamas era, just like there was a post-GIA era, a post-al-Qaida era. It always got worse.

After seeking revenge and conducting investigations that will prove the intentions of Hamas and the already admitted responsibilities of the Israeli government, which will be held accountable to its people, it will be necessary to build something that goes beyond the intensified hatred that has spread and solidified in recent days. And that will remain for a long time.

Dans sa version cinématographique qui marqua l’opinion il y a près de trente ans, le public a souvent retenu une phrase devenue « culte » : « l’important ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage. » Ici, tout est dans la chute.

Alain Bauer est professeur au Conservatoire national des arts et métiers. Il vient de publier «Au commencement était la guerre» (Fayard).

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