Editorial
Israël: les deux voix du Président
Rémi Godeau
C’était en quelque sorte une allocution solennelle urbi et orbi. Jeudi soir, Emmanuel Macron s’est d’abord adressé aux Israéliens. Sans ambiguïté sur les actes « terroristes » commis par le Hamas, sur sa solidarité « sans faille » envers l’Etat juif. « Il n’y a pas de oui, mais… », a tranché le chef de l’Etat, comme pour couper court à tout relativisme dans un débat politique hystérisé. Il a aussi voulu démontrer que la voix de la France portait encore au Proche-Orient, alors que le dossier israélo-palestinien, un temps à l’abandon, redevient priorité diplomatique. Otages, cafouillage européen, arrêt de la coopération régionale… : le réel rappelle combien la paix et la sécurité étaient un combat de plus en plus difficile pour les démocraties occidentales quand « l’engrenage tragique » menace.
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