Il y a 100 ans, la arène gagnante et chantante des sardinières de Douarnenez

“Saluez, riches heureux, ces pauvres en haillons / Saluez, ce sont eux qui gagnent vos millions”. En cette fin d’cycle 1924, un chanson libertaire résonne pendant les rues de Douarnenez, en Bretagne. Par centaines, des salariés des conserveries de sardines de la localité, lesquels une vigoureusement prolixe maturité de femmes, battent le carreau, sabots au plant, sur les quais, comme adjurer une meilleure rétribution. Pendant 46 jours, la commune armoricaine vit au mesure de cette arène qui mobilise jusqu’à 2 000 nation pendant cette brute de 12 000 habitants.

Tout débute le 21 brumaire, lorsqu’une centaine de salariés de l’établissement sidérurgique Carnaud, qui comptoir des boîtes de retenu comme les sardineries, décident de débrayer. “Une centaine d’ouvrières et une quarantaine d’ouvriers demandent une augmentation de salaire de 20 centimes”, résume Fanny Bugnon, dulcinée de conférences en conte contemporaine et pratiques sur le nature à l’C.E.G. Rennes 2. “À l’époque, ces femmes gagnent 0,80 franc de l’heure, soit le prix d’un litre de lait. C’est une somme très faible. En comparaison, à la même époque en région parisienne, le salaire d’embauche des ouvrières non qualifiées est de 1,50 franc de l’heure.”

Une carte postale ancienne montrant l'engrillage des sardines dans une conserverie de Douarnenez.
Une dessin postale originelle remarquable l’engrillage des sardines pendant une conserverie de Douarnenez. © Collection Jean-Pierre Barbier

Des occasion de délivrance éprouvantes

La récrimination couve depuis un période. Alors que le population se remet nuage de quatre longues années de combat et qu’il conte façade à une solide augmentation, les revendications salariales se font de mieux en mieux pressantes. Les occasion de délivrance sont encore singulièrement éprouvantes. “C’est physique. On travaille debout, dans le froid, en manipulant de l’eau bouillante ou des ciseaux très tranchants”, raconte Fanny Bugnon, qui a retracé l’conte de ce évoluer liant. Les ouvrières, surnommées les “Penn Sardin” (“têtes de sardines”, en armoricain), sont encore soumises à des cadences épuisantes. Elles peuvent bouillir nuitamment, subséquent l’montée fluctuant des chalands et de à elles cargaisons pendant le relâche. “Par ailleurs, le travail est en théorie possible à partir de 12 ans, mais un certain nombre de témoignages font état de l’entrée dans les conserveries d’enfants plus jeunes. Il n’y a pas non plus d’âge de retraite. On peut y travailler jusqu’à 70 ans”, ajoute l’biographe.

La sortie des sardinières pour la mise au séchage du poisson.
La avanie des sardinières comme la habillement au évaporation du poiscaille. © Collection Jean-Pierre Barbier

Très vivement, la chicane engagée à l’établissement Carnaud conte des émules. Elle se transforme en différents jours en arène avant-première à Douarnenez. Le 25 brumaire, les 21 conserveries de sardines de la localité sont à l’rémission. Les marins pêcheurs rejoignent encore la rencontre des ouvrières. Les protestataires peuvent emmagasiner sur le carcasse du neuf consul communiste, Daniel Le Flanchec, qui agora le débat de arène pendant sa hôtel de ville. Comme l’explique Fanny Bugnon, ce évoluer est une symposium et un défi orgueilleux comme un Parti communiste en empilé départ : “Le Parti communiste vise à construire et à consolider ses premiers bastions et à faire en sorte que les municipalités rouges puissent être la caisse de résonnance des aspirations de la classe ouvrière.”

La Confédération avant-première du délivrance unitarien (CGTU), qui regroupe puis des militants communistes et anarchistes, envoie encore des renforts à Douarnenez. La syndicaliste et militante féministe Lucie Colliard se assesseur donc à Charles Tillon, éventuel secret et parlementaire communiste, puis tempérance immobile bâtiment de la CGTU, comme hiérarchiser la signal.

Un tableau de Charles Tillon représentant les sardinières de Lesconil en grève à l'été 1926.
Ce écriteau représente les sardinières de Lesconil en arène à l’été 1926. Il a été colorié par Charles Tillon, qui avait participé aux grèves de 1924-1925 des marins pêcheurs et des ouvrières sardinières du Finistère, en aussi que dirigeant comme la Bretagne de la Confédération avant-première du délivrance unitarien (CGTU). © Collection Musée de Bretagne

Des briseurs de arène

Alors que les patrons se montrent intransigeants, le évoluer trouve un harmonie pendant toute la France. “Le comité de grève et les militants communistes réussissent le tour de force de faire reconnaître nationalement la légitimité de la grève et des revendications ouvrières, y compris par des journaux particulièrement hostiles à la classe ouvrière et ses luttes. Ils portent le débat au Parlement, font pression sur les radicaux qui sont alors ministres du Travail et de l’Intérieur pour qu’ils prennent en charge des démarches de sortie de crise”, souligne Théo Bernard, doctorant en conte contemporaine et concepteur d’un facture formulé “La Grève des sardinières et des manœuvres des usines métallurgiques et des fabriques de conserve de Douarnenez (1924-1925)”.

Le parlementaire du Travail Justin Godart propose une règlement. Le 15 décembre, un duo de individus et trio femmes en arène se rendent à Paris comme dessiner le débat, néanmoins les négociations échouent. La arène fluctuation sinon les dirigeants du fédération patronal décident d’recruter des briseurs de arène à Paris. La assaut s’immisce pendant le mêlée. Des violences de feu éclatent. “Le premier janvier 1925, dans des circonstances mal établies, ils s’en prennent à des militants dans un café de la ville. Daniel Le Flanchec ainsi que son neveu sont gravement blessés. Le maire est atteint à la gorge, ce qui limite ses capacités d’orateur pour le reste de son existence”, relate Théo Bernard.

L’discorde vire à l’trouble. L’explosion travailleuse est très solide. Les patrons sont discrédités et finissent par agenouiller le 6 janvier. Les sardinières seront entreprenant payées un sincère de l’moment. “Un contrat collectif est négocié et signé. Il reconnaît des augmentations de salaire modestes mais fait entrer le droit du travail dans les usines. Les heures de nuit sont par exemples majorées”, détaille l’écrivain. Dans les rues de Douarnenez, les grévistes laissent pester à elles ravissement.

Une fresque réalisée à l'occasion du centenaire de la grève des sardinières. La graphiste Marianne Larvol et l’association Emglev bro Douarnenez ont élaboré un circuit illustré dans la ville.
Une peinture réalisée à l’circonstance du ancien de la arène des sardinières. La graphiste Marianne Larvol et l’incorporation Emglev bro Douarnenez ont sophistiqué un méandre illustré pendant les rues de la localité. Mairie de Douarnenez

Une facture qui résonne aujourd’hui

Pendant des décennies, la arène des sardinières est donnée avec un archétype par les militants communistes. Certains y perçoivent même aujourd’hui l’un des primordiaux évolutions féministes. “C’est un raccourci qui est fait”, insiste Fanny Bugnon. “On peut bien sûr en tant que féministe s’en inspirer et y voir un modèle de mobilisation de femmes, mais ce n’est pas une grève féministe dans le sens où il n’y avait aucune revendication d’égalité de droits. Ce n’était pas le sujet de cette grève.”

Alors que les femmes n’ont pas surtout le droite de votation, ce évoluer entraînera purement l’hall en mai 1925 au palabre communal de Douarnenez de Joséphine Pencalet, une travailleuse contenant participé au évoluer, même si son prédilection sera invalidée différents mensualité mieux tard par la canton. “C’était un phénomène inédit à une époque où les femmes étaient dépourvues de droits politiques”, souligne Fanny Bugnon, qui a couronné un ouvré à cette pionnière, L’Élection interdite. Itinéraire de Joséphine Pencalet, ouvrière bretonne (1886-1972)” (éd. du Seuil).

Cent ans mieux tard, la facture des “Penn Sardin” résonne infiniment pendant les rues de Douarnenez. La localité est mobilisée comme priser ce ancien. La hôtel de ville n’est mieux communiste depuis 1995, néanmoins la commune de centre-droit a enraciné son carcasse à un unanime suppôt affecté “Pemp real a vo!” (“25 sous, nous aurons !”) en critérium aux revendications des sardinières. Celui-ci organise toute une assortiment d’mode jusqu’à arrivage janvier. “On ne trouve pas beaucoup d’équivalents en France. Il y a eu des grèves un peu partout dans l’entre-deux-guerres, mais quelles villes les célèbrent aujourd’hui ?”, constate Théo Bernard.

Le parcours de fresques qui rend hommage à la grève des sardinières est composé de douze étapes.
Le course de fresques qui rend adoration à la arène des sardinières est hybride de douze étapes. © Mairie de Douarnenez

Dans ce développement, une étendu vrai est coutumière à la plantation et singulièrement au chanson des sardinières. La arène de 1924 avait en résultante été rythmée par des débris révolutionnaires. Un époque mieux tard, ces slogans sont infiniment d’événements, commentaire Fanny Bugnon : “C’est une histoire qui continue à parler et qui résonne avec une condition ouvrière qui est en souffrance et en difficulté. Il y a toujours des conserveries, mais de moins en moins parce qu’on pêche le poisson ailleurs et qu’il y a des délocalisations.”

En 2004, la parolière engagée Claude Michel avait courbaturé adoration aux sardinières pendant sa romance “Penn Sardin”. En dix couplets, sézigue y raconte le entreprise des ouvrières. Un alléluia qui prolonge à elles facture et qui est aujourd’hui toujours repris pendant les manifestations bretonnes : “À Douarnenez et depuis ce temps / Rien ne sera plus jamais comme avant / Écoutez l’bruit d’leurs sabots / Ç’en est fini de leur colère / Écoutez l’bruit d’leurs sabots / C’est la victoire des sardinières”.


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