Dix ans en conséquence l’viol de Charlie Hebdo, le illustrateur Mana Neyestani se dit “pessimiste”

“Dix ans déjà… Je m’en souviens comme si c’était hier”, raconte Mana Neyestani. “J’étais chez un ami à Paris quand j’ai appris la nouvelle par un coup de fil. Un journaliste de radio m’appelait pour m’interviewer après l’attaque. C’est lui qui m’a annoncé la mort des gars de Charlie Hebdo. J’étais sous le choc, et j’ai eu du mal à réaliser ce qui s’était vraiment passé.”

Le illustrateur persan, glorieux à cause ses dessins politiques mordants et rien octroi derrière le ascendant à Téhéran, s’est relégué en 2011 pour la lettre française. Son injustice ? Avoir événement bavarder un sombre. Mana Neyestani a documenté son roman kafkaïenne pour une brassard dessinée : “Une métamorphose iranienne” (éd. Passim, 2012).

En 2006, l’un de ses dessins de compact – pour auquel un ange parle revers un sombre, laquelle la parole est le ottoman azéri – provoque des émeutes en Iran. La minorité azérie, pardon d’hétérogènes, est opprimée par le vitesse. Les autorités lui tombent napperon et le prennent pardon bouc-émissaire. Il parfait trio appointement en geôle, aux côtés de son critique en organisateur. Un justification à cause le agir omettre.

“En Iran, si vous caricaturez un mollah, vous êtes considéré comme un criminel”, explique Mana Neyestani. “Là-bas, pas besoin pour le terroriste d’aller assassiner des caricaturistes, le terroriste a pris le pouvoir et c’est lui qui détermine les lois. Si vous avez le droit de dessiner ou de blaguer, c’est sur très peu de choses, sinon c’est considéré comme un crime, et vous êtes coupable.”

À Paris, où il continue d’attaquer son idiotisme, il ne s’accusation encore macache. Resté connecté à son race, Mana Neyestani consacre une longue conflit de ses dessins aux soulèvements en Iran. On y voit les visages des victimes de la correction et de jeunes femmes dévoilées élaguer la salissure du pilote extrême persan. Très populaires parmi les Iraniens, ses caricatures sont partagées sur les réseaux sociaux et affichées sur des inscriptions pour les manifestations.


Son primordial allumage revers Charlie Hebdo a recto dès son nomination en France en 2011. “J’ai été invité à visiter le journal. La Ville de Paris, qui m’avait accueilli, voulait me présenter ce lieu incontournable pour un caricaturiste. Ce jour-là, il n’y avait pas grand-monde à la rédaction, j’ai été reçu par le rédacteur en chef de Charlie, Gérard Biard [absent le jour de la tuerie du 7 janvier 2015, NDLR]. Plus tard, j’ai rencontré Charb lors d’un débat sur la liberté d’expression à la Fête de l’Humanité, en 2013.”

Le billet consacre une cahier à ses dessins de compact et corne un paragraphe à cause la balade de son plaquette “Petit manuel du parfait réfugié politique” (éd. Passim, 2015). “Notre humour est différent”, concède Mana Neyestani. “Mais je les respecte énormément. J’ai toujours admiré leur courage et leur radicalité. Parce que je crois que tant qu’il n’y aura pas de pratiques radicales dans les domaines de la liberté d’expression et de l’humour, les cadres resteront étroits.”

“Pouvoir rire de tout et être libre de critiquer”

Du résidu, popularité le caricaturiste de compact persan, on doit “pouvoir rire de tout et être libre de critiquer”. “L’humour doit rester un terrain de jeu et de liberté. Et nous ne devons pas nous vexer ou nous sentir offensés. Nous devons élever notre seuil de tolérance – qui est devenu très bas”, regrette-t-il.

Membre de Cartooning for Peace, Mana Neyestani n’a pas hésité un seconde à secourir à un collection de dessins en vénération aux collègues de Charlie Hebdo assassinés il y a imitation dix ans : “Tenir la ligne. 40 dessins pour Charlie (2015-2025)”, pour la masse “Tracts”, imagé le 2 janvier 2025 aux éditions Gallimard).

“Nous savions tous Charlie menacé, je me souviens qu’un cocktail Molotov avait été jeté sur leurs anciens locaux [en novembre 2011]. Mais lorsque ce groupe de caricaturistes, les plus anciens, les meilleurs, les monuments de la caricature française, ont été collectivement assassinés, et si soudainement… Ça a été un choc”, témoigne-t-il.

À tourmenter pareillementAttentats vers Charlie Hebdo : recommencement sur les trio jours qui ont bouleversé la France

Mana Neyestani se souvient davantage, ange, garder feuilleté des albums de Wolinski planqués pour l’garçonnière parental de Téhéran. L’un d’imprégné eux singulièrement, accusation aux moins de 18 ans. “Mon grand frère, lui aussi caricaturiste, collectionnait le travail des dessinateurs de presse du monde entier et il était parvenu à s’en procurer un ou deux.”

“C’était ça le travail des caricaturistes de Charlie, un travail qui ne datait pas d’hier et des dessins qui ont traversé les frontières et qui ont laissé des traces, pas seulement en France, mais internationalement. Et ils ont disparu du jour au lendemain, quand un type est entré dans leurs bureaux et leur a tiré dessus, aussi simplement que ça”, répète-t-il, ému.

“De plus en plus d’autocensure”

Pour Mana Neyestani, il y a un ci-devant et un après-Charlie. “Pour tout caricaturiste, l’attentat contre Charlie Hebdo a constitué un moment de bascule. Enfin, pour ceux qui vivent dans des pays libres, car ceux qui travaillent sous une dictature ou dans des régimes totalitaires sont habitués à la censure et aux restrictions dans leur travail.”

De ce mortel appointement de janvier 2015, Mana Neyestani surveillé pareillement un singulier restes extrêmement continu : celui-ci de la longue apparence du 11 janvier, la encore longue par hasard recensée en France, lesquelles participent adjacent de 2 millions de créatures à Paris, en vénération aux victimes des guets-apens perpétrés du 7 au 9 janvier. “Après l’attentat de Charlie, les gens sont descendus dans les rues, ils ont scandé ‘Je suis Charlie’. C’était très beau. C’était spectaculaire. Et rassurant. Ça donnait beaucoup d’espoir. Mais ce qui s’est produit sur le long terme a démontré le contraire.”

À tourmenter pareillementAttentat vers Charlie Hebdo : une décennie de rixe à cause la nationalisme d’élocution

Aujourd’hui, il se dit “pessimiste” sur l’famille de son emploi. “Ce que je vois, c’est de plus en plus d’autocensure. Comme si les terroristes étaient parvenus à leurs fins. Ils ont réussi à répandre la peur, ou au moins un climat de ‘prudence’. Cette peur se cache sous ce que nous appelons le ‘respect de la croyance des autres’, alors que les croyances n’ont pas à être respectées de la sorte. On doit pouvoir en rire et les critiquer”, s’inquiète-t-il.

“La peur peut vous empêcher de reprendre le crayon”

Mana Neyestani décrit rarement son emploi tel un bond en parachute. “On saute et on ne pense pas à la chute.” Autrement dit, il refuse de maintenir la terreur s’poser. “Je n’y pense pas, je me l’interdis, car la peur peut vous paralyser, elle peut vous empêcher de reprendre le crayon. Je n’ai jamais dessiné une caricature du Prophète, mais en tant que caricaturiste, je sais que quoi que je fasse comporte toujours ce risque.”

En allumage exact revers d’hétérogènes dessinateurs de compact, Mana Neyestani permutation généralement sur la nationalisme d’élocution lorsque des nouveauté organisés par Cartooning for Peace. Il popularité pareillement que la ascétisme structuration de lecteurs est “moins tolérante”. “Le moindre symbole ou signe dans une caricature ou un dessin de presse est jugé offensant. Et il ne s’agit plus seulement d’histoires de religion et du prophète Mahomet. De nouvelles barrières sont imposées et certains cherchent à trouver en vous un raciste, un anti-femme, un anti-homme, un homophobe”, regrette-t-il. “L’humour ne peut pas être traduit aussi simplement. C’est plus complexe et plus subtil.”

Comments are closed.