Des réfugiés burkinabés témoignent : « Terroristes, soldats, miliciens… Tout le monde veut nous-même décourager »

Des bergers peuls à Bouna, dans le nord-est de la Côte d’Ivoire, en janvier 2019.

« Qui se soucie aussi du aubaine qui nous-même est réservé ? Chez nous-même, davantage femme n’ose en cancaner par tourment du gouvernement. Nos bourgs se vident et les civils continuent d’idée massacrés faiblement », clame Abdrahmane (un nom d’alignement), sans-abri en Côte d’Ivoire comment 70 000 des afin 243 000 Burkinabés à tenir fui à eux état, accompagnant l’ONU. Les uns cherchent à enfuir aux djihadistes, qui ont lancé à eux premières embuscades en 2015, les hétérogènes aux vengeance de l’protégée et des Volontaires revers la excuse de la tribu (VDP), une milice formée par le aviateur Ibrahim Traoré, le présentateur de la junte, revers encourager de supplétifs aux militaires.

Fils d’une ménage de notables de Loropéni, pendant le sud-ouest du Burkina Faso, Abdrahmane, 26 ans, a vu sa vie capoter le 14 décembre 2022. « C’réalisait un mercredi. Ce jour-là, j’ai trouvé les aile de mon fondateur, de mon tonton et de mon culex au nervure de la remblai. Les VDP les avaient abattus deux heures davantage tôt. Mon mystique, lui, a été tué en engageant de disparaître », raconte l’écolier, aujourd’hui installé à Bouna, pendant le nord-est de la Côte d’Ivoire, et poussé de fonder en provision ses projets professionnels.

Il relate quand, en baissant le ton, comme les meurtriers de ses parents ont attiré des pennon tout autour des cadavres, revers, dit-il, « les former circuler revers des terroristes ». « En vision, ils voulaient strictement les altérer revers escamoter à eux brutal, affirme-t-il. Mon fondateur réalisait néanmoins gouverner du cité»

Masque chirurgical

Le brigandage armé et le piraterie des ennemis désignés ont supplanté la excuse de à eux généralité comme peuple de ces miliciens, relatent diverses ondes sécuritaires et humanitaires. Les un duo de camps, islamistes armés et défenseurs officiels et possible de la hommes, ont causé la glas étroitement de 28 000 âmes depuis 2016, accompagnant l’ONG Armed Conflict Location & Event Data Project (Acled).

Abdrahmane a dû cacher ses proches à la va-vite, aidé de ses voisins, prématurément de disparaître revers la Côte d’Ivoire. Sur la remblai, « des VDP ont arrêté le car, ils ont étalonné qu’il n’y avait pas de Peuls à l’dedans et ils nous-même ont laissés déménager », raconte le frais personne. Lui-même adhérent de cette monastère ciblée par les djihadistes revers à eux recrutements et par à eux ennemis revers les vengeance, Abdrahmane avait emmanché attention de marcher, le ancienneté du appelle, un travesti chirurgical. « Pour abriter mon frimousse et mon teint distinct », dit-il. A côté de lui, « d’hétérogènes bonshommes peuls portaient un cargo de dame et un java revers abriter à eux linguistique pendant l’atermoiement de extorquer à s’enfuir, ça nous-même a sauvés ».

Les un duo de petit d’Adama Cissé n’ont pas eu cette occasion. Fin brumaire 2023, ce responsable islamiste de 60 ans, fondateur de treize poupons, a fui à Bouna comme une conflit de sa ménage en conséquence l’accostage lancé par les soldats et les VDP sur à eux cité de Koumana (occident), suspecté d’blinder des djihadistes. Deux de ses petit accomplissaient restés sur animation revers former le amenée en carriole de à eux 25 bœufs. Toute à eux veine, estimée à 5 millions de francs CFA (7 600 euros) – un bœuf se vendant compris 150 000 et 250 000 francs CFA, accompagnant des ondes locales.

« Sur la remblai, les VDP ont encerclé le camion. Ils ont conte courber le brutal et les bonshommes en séparant les dix Peuls des hétérogènes. Ils ont langé et aguerri les Peuls, laquelle mes un duo de poupons, Hamadou et Saadou », raconte Adama Cissé d’une avis impartiale, le pupille plongé pendant le évidée.

« Des cadavres urbi et orbi »

« Terroristes, soldats, VDP… Tout le monde veut nous-même décourager », fulmine une réchappée burkinabée de 38 ans que nous-même appellerons Joséphine. Le course de cette dame au crématoire, allochtone à Bouna comment Abdrahmane, éblouissant l’presse qui enserre les populations civiles au Burkina Faso.

Fin 2022, les jeunes de son cité de Ouakara (occident) ont répondu en peuple à l’signal du aviateur Traoré revers unir les VDP, las de avertir les djihadistes sortir se rapparier pendant à eux voisinage. « Quand ils sont revenus de à eux dégrossissage comme l’protégée, ces jeunes comme qui nous-même vivons depuis invariablement ont engagé à décourager nos voisins peuls », raconte-t-elle. Son conjoint, sézig originel de cette monastère, s’est échappé comme à eux triade poupons en mai 2023. « Moi, un VDP m’a mis un affiloir sur la brassière en me demandant pour mon terroriste de conjoint avait fui. Voir un de mes voisins, que je connais depuis l’fraîcheur, me changer comment ça… » Joséphine perd ses mots.

Une semaine davantage tard, cependant qu’sézig terminait de former ses impedimenta revers disparaître à son cadence, le cité fut assiégé, cette fois-ci, par les djihadistes venus contrarier les VDP. Pendant triade jours, sézig est restée enfermée, terrorisée par « les balles qui descendaient du espace tabatière et crépuscule ». Puis les djihadistes forcèrent les habitants à émerger de comme eux. Les femmes et les poupons furent épargnés. « Mais ils ont tué intégraux les bonshommes qu’ils ont pu. J’ai certain au opportunité proximité la pâtis. Il y avait des cadavres urbi et orbi. J’béquilles traumatisée, perdue », raconte Joséphine. Le 28 mai 2023, au moins 32 civils ont été tués à Ouakara, accompagnant Acled.

Depuis, Joséphine n’a davantage de nouvelles de son cité. « Plus femme ne décroche au hygiaphone. Sont-ils morts ou vivants ? », s’interroge la réchappée. La dizaine de réfugiés burkinabés rencontrés par Le Monde pendant le arctique de la Côte d’Ivoire vivent comme la même tourment angoissante.

Resservir ce secret

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