
Lourdement battus au bordure Marcel-Deflandre de La Rochelle (47-18), les Montpelliérains Joan Caudullo, Anthony Bouthier et Hugo Reus réalisaient forcément déçus en meeting de rassemblement.
Joan Caudullo, régenter du MHR : “L’opposition était peut-être trop forte aujourd’hui pour nous. On fait une première mi-temps où il y a de la débauche d’énergie. Je ne veux pas reprocher ça à mes joueurs parce qu’ils ont bien défendu. Mais à ce jeu-là, tu ne peux pas défendre toute une première mi-temps. Ce n’est pas possible. On fait 8 fautes en première mi-temps. Quand tu n’as pas l’occupation, quand tu n’as pas la possession, quand tu n’arrives pas à sortir du camp, obligatoirement, tu te dépenses. Et en deuxième mi-temps, c’est beaucoup plus difficile parce que physiquement, on est en difficulté. Aujourd’hui, on a tout perdu. Ils mettent le bonus offensif. On avait un écart de 16 points au match aller, ils l’ont battu. Donc, à égalité face à la Rochelle, on sera derrière. Il nous reste deux matchs. On va faire en sorte de se relever. De montrer un bon visage sur les deux derniers matchs.”
Anthony Bouthier, placier du MHR : “C’était un jour sans aujourd’hui, on est passé complètement à côté. Autant sur l’engagement, en première mi-temps on y était, mais sans réussite, on n’arrivait pas à sortir de notre camp. Et puis, ils nous mettaient une grosse pression, on était constamment pris et dans les rucks on a perdu cette bataille. Et eux ont beaucoup de réussite qui fait un score aussi large. Ils rentrent dans le top 6, et nous a contrario on va faire un grand pas vers l’arrière, donc ça va être très difficile de pouvoir raccrocher ce wagon. Mais il faut y croire, il reste deux matchs. Je crois que comptablement on peut toujours y croire. Et tant qu’on peut y croire on va le faire jusqu’au bout, mais il va falloir bien analyser ce qui a péché aujourd’hui pour pouvoir aller faire une grosse performance au Racing.”
Hugo Reus, placier du MHR : “Si on voit juste le score, on se dit que c’était trop compliqué. Après, si on revoit séquence par séquence ou le début du match, c’est nous qui ouvrons le score. On fait, quelques petites erreurs qui font que les Rochelais continuent à y croire et repassent devant. En deuxième mi-temps, ce qui a été plus compliqué, c’est qu’ils nous ont imposé leur densité physique et nous, on n’a pas réussi à s’en sortir. Pour mon retour à La Rochelle, j’aurais préféré un autre scénario. Après, c’est le top 14. Il n’y a pas de sentiment. La Rochelle nous l’a prouvé ce soir. Mais voilà, j’étais très content de retrouver les mecs, parce que ça reste des amis très proches, et de retrouver ce public qui, malgré tout ça, plus personnellement, ne m’a jamais lâché. Il est toujours là, même encore ce soir.”
“Personne ne croyait en nous”
Paul Boudehent, intermédiaire suite de La Rochelle : “On n’a pas la mémoire courte, on ne veut pas s’enflammer. On a perdu 9 matches avant d’en gagner 4. On a pu vivre de bons moments dans les vestiaires, ça fait du bien d’être uni, on sait d’où on vient. Ça se passe mieux mais ce n’est pas une fin en soi. On ne parlait même pas de bonus ces derniers temps. On sait ce qu’on a traversé, on s’est vu trop beaux. Maintenant on veut juste jouer les uns pour les autres. Il y a un mois plus personne ne croyait en nous. On essaye de se battre les uns pour les autres, parfois on y arrive, parfois non. On avait peut-être perdu ce supplément d’âme.”
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