Finale Stade Toulousain-UBB : “Ils doivent un peu se voir dans le miroir…” L’ex-entraîneur des Bleus Laurent Labit décrypte le assaut

l’ingrédient
Le Revélois Laurent Labit, antédiluvien organisateur de l’rejeté du XV de France et qui vivait mieux responsable du rugby du Stade Français jusqu’en février, insistant son pupille sur cette dénouement, montrant les similitudes des un duo de équipes, précocement le remake de 2024 (59-3) et de la demi-finale de Champions Cup (18-35), ce sabbat 28 juin au Stade de France.

L’tableau

“C’est la finale idéale. C’était attendu et prévisible même si dans le sport de haut niveau, on ne sait jamais. Mais c’est quand même une suite logique dans tout ce que fait Toulouse depuis quelques saisons, et surtout Bordeaux dans sa construction. Ce sont deux équipes qui ont le même ADN, qui se ressemblent beaucoup, avec des joueurs qui adorent l’espace, le jeu de transition, tout ce qui est turnovers, ballons de récupération, contre-attaques, touches ou pénalités vite jouées.”

“Elles ont un profil un peu similaire dans le jeu, dans leur capacité à faire des attaques flash, à avoir de très bonnes défenses, à punir les équipes quand il faut. Quand les Toulousains regardent Bordeaux, ils doivent un peu se voir dans le miroir. Mais c’est devant que ça va se gagner, là où Bordeaux avait bien joué la demi-finale de Coupe d’Europe. Et on sait que le Stade Toulousain a quand même un paquet d’avants qui est très fort, avec un banc qui l’est tout autant. Donc il faudra que l’UBB soit capable, comme contre Toulon, de hausser son niveau et de maintenir celui de ses avants pour rivaliser et espérer gagner.”

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Le colis du passé

“Sur ce domaine-là, il y a bien sûr une grosse expérience des Toulousains dans ce genre de match. Ils ont gagné les 10 dernières finales qu’ils ont jouées, c’est assez exceptionnel. Mais quand je vois ce qu’ils réalisent, les Bordelais ont prouvé qu’ils ont su rebondir de leur échec très lourd à Marseille l’année dernière. Ils réalisent déjà, avec leur titre européen et cette finale, une très belle saison. Maintenant, c’est à la fin du match qu’on verra s’ils sont véritablement passés à autre chose. Cette saison, ils ont battu trois fois Toulouse, ce n’est pas rien, mais une finale reste une finale. Surtout contre Toulouse.”

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Le colis des absences

“Les Toulousains sont lourdement impactés par l’absence de joueurs qui, forcément, amènent des choses différentes, mais surtout donnent plus de possibilités et de force à cette équipe. Je dirais que les absences pèsent moins du côté de Bordeaux, on a l’a vu notamment sur la demi-finale de la Coupe d’Europe.”

Le accroissement de Ramos

“On sait le poids de ce joueur que j’ai eu la chance de côtoyer en équipe de France. Il y a sa qualité de joueur de rugby, bien sûr, de buteur sur des matchs comme ça, bien entendu. Et puis surtout l’expérience qu’il a. C’est lui qui organise et structure le jeu, c’est le patron de l’équipe. Et c’est aussi le patron dans l’état d’esprit, dans cet esprit de compétition qu’il a et qu’il amène à ses partenaires.”

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L’édition avant-première sur le Stade

“Les Toulousains étaient repartis pour refaire une grande saison comme les deux dernières. Après le Tournoi, les blessures les ont beaucoup impactés. Et ensuite, je ne dirais pas que l’élimination contre Bordeaux les a mis dans le doute parce que c’est une équipe qui a, entre le staff et les joueurs, une très grosse expérience. Mais alors que les voyants étaient au vert, cela les a obligés à travailler et réfléchir différemment. Et c’est sûr que par rapport à ce à quoi on est habitués, on peut dire qu’au niveau de leur jeu, c’est un peu moins consistant que d’habitude même s’ils ont toujours des domaines dans lesquels ils sont forts. Sur la conquête et la défense notamment, on l’a encore vu le week-end dernier. Seulement, ils ont un jeu qui est basé sur la possession, l’initiative, sur un rythme de jeu et un “ball in play” (temps de jeu effectif, NDLR) très élevés dans le match pour amener les équipes à la rupture. Et aujourd’hui, peut-être qu’ils n’ont pas ces capacités-là, donc ils vont forcément chercher à gagner différemment, avec leurs forces du moment et en corrigeant aussi la discipline.”

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La demie de Bordeaux

“On avait évidemment l’impression que les Bordelais maîtrisaient et dominaient Toulon mais ils ont eu un trou d’air et l’ont laissé revenir avant la pause. C’est ce côté-là qu’ils doivent aussi apprendre à gérer désormais, ce statut de ‘‘favoris’’ ou quand ils mènent dans les matchs comme ça, en ne donnant pas la possibilité à des équipes de rester en vie. S’il se passe la même chose contre Toulouse, ça pourrait coûter très cher.”

La contact de l’UBB

“C’est la plus mauvaise du Top 14. Donc si elle tombe sur une équipe qui arrête le jeu et qui va en touche et si elle n’a pas un bon alignement, elle va être en difficulté pour lancer le jeu.”

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Le jeu au panard des Bordelais

“On a vu la semaine dernière que quand on part dans le bras de fer avec eux sur le jeu au pied ou si on veut gagner le territoire par le pied et par la longueur, c’est quasiment perdu d’avance. Et, sous pression, on s’expose du coup à avoir une mauvaise qualité de jeu au pied, à rendre des ballons pour leur permettre de contre-attaquer. Toulouse est une des rares équipes qui aurait pu rivaliser avec eux dans la longueur du pied s’il y avait eu Antoine (Dupont). Donc elle va sûrement s’organiser pour proposer plutôt des ballons à contester ou sous pression, du 50-50 pour essayer d’enfermer les Bordelais, les empêcher d’avoir des ballons propres ou même de récupérer ces ballons hauts avec des joueurs comme Kinghorn et Mallia, très bons sous les ballons aériens. Il ne faut pas donner de ballon gratuit ou facile à Bordeaux mais l’inverse est vrai également parce que Toulouse excelle aussi dans ce jeu-là.”

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