
Un débat sur la guerre entre l’Iran et Israël se tiendra mercredi 25 juin au soir à l’Assemblée, précédé d’une déclaration du Premier ministre François Bayrou qui devra défendre la position de la France devant notamment des députés très critiques à gauche.
Ce débat, souhaité par le président Emmanuel Macron et organisé conformément à l’article 50-1 de la Constitution, ne fera pas l’objet d’un vote. Il n’a qu’une portée limitée.
Il doit se tenir alors qu’un fragile cessez-le-feu est entré en vigueur mardi entre l’Iran et Israël, après 12 jours de guerre. Israël avait attaqué l’Iran, accusé de vouloir se doter de l’arme atomique, qui a riposté. Les États-Unis ont aussi mené des frappes contre les installations nucléaires iraniennes.
À lire aussiEn direct : Trump maintient que les sites nucléaires iraniens sont “complètement détruits”
Critiques à gauche
“La France défend le droit international”, a déjà déclaré mardi dans l’hémicycle François Bayrou lors des questions au gouvernement. “Je ne vois pas beaucoup de chefs d’État dans le monde qui le disent aujourd’hui avec autant de liberté (…) autant de force que le président de la République française.”
Mais à gauche, les critiques fusent sur la réponse de la diplomatie française.
“Macron se prend les pieds dans le tapis. Il ne condamne pas l’opération israélienne et derrière c’est trop tard”, juge le chef du PS Olivier Faure. “Il dit qu’Israël a le droit de se défendre, mais se défendre de quoi ? Il n’y avait pas de risque d’une attaque imminente.”
Les Insoumis, qui réclamaient ce débat, se disent eux “très préoccupés de voir” qu’Emmanuel Macron “est incapable de dénoncer les frappes” américaines et israéliennes, a déclaré mardi la cheffe du groupe LFI à l’Assemblée Mathilde Panot.
Le président “a indiqué qu’Israël avait un droit à se défendre alors qu’il s’agissait purement et simplement d’une attaque”, a abondé l’écologiste Léa Balage El Mariki, déplorant que la voix de la France soit “de plus en plus faible sur la scène internationale”.
La droite défend pour sa part un soutien indéfectible à Israël. La cheffe de file des députés du Rassemblement national, Marine Le Pen, a estimé lundi que “les frappes qui visent à détruire spécifiquement les sites nucléaires iraniens doivent être saluées.”
“On ne peut que se réjouir que cette dictature islamiste, qui a menacé à de multiples reprises Israël, n’obtienne pas l’arme nucléaire”, a-t-elle ajouté.
Emmanuel Macron a par ailleurs promis de réunir les chefs des partis politiques pour “échanger” sur ce conflit mais aussi sur Gaza et l’Ukraine après le sommet de l’Otan, qui se termine mercredi à La Haye.
Un débat identique aura lieu au Sénat le 2 juillet à 16h30.
Avec AFP
Comments are closed.