Shoah : le exfiltration des pianos pillés par les nazis aux familles juives

“Ayant été avisé tout dernièrement qu’il existe maintenant un service de restitution des pianos pillés avec le mobilier des Israélites pendant l’Occupation, j’ai l’honneur de vous informer que Français et prisonnier de guerre, mon appartement a été complètement vidé de ses meubles le 8 juin 1944. Ma femme qui était professeur de piano avait un instrument en bois foncé que je crois être de l’acajou, de marque Pfeiffer”.

En avril 1945, plein étroit excédent de son bivouac de son camp de Hammerstein en Poméranie, Benjamin Cohen apprend que des pianos volés par les nazis pendant la conflagration viennent d’concerner rapatriés en France par les Alliés. Il brochure incontinent au Service des restitutions : “J’ajoute que je suis dans l’attente du retour de mon épouse arrêtée le 11 juillet 1944. Je ne peux pas imaginer la voir rentrer à la maison sans qu’elle retrouve son piano”.

Quelques semaines alors tard, Benjamin a le protection de rappeler son mère, revenue indemne et saine de émigration. Quant à son piane-piane, il ne le retrouve pas. Un objet de la même empreinte lui est bref prêté par l’Compte hexagonal.

Le dessin du piano de Marthe Cohen réalisé par son mari Benjamin et transmis aux Services de restitution.
Le ébauche du piane-piane de Marthe Cohen fait par son conjoint Benjamin et communiqué aux Services de reversement. © Archives nationales

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Le extorsion des appartements

Cette récit acte alinéa des dizaines de destins que l’chroniqueuse et chartiste Caroline Piketty retrace chez son extrême volume “Harmonies volées” (Éd. L’Archipel). Il y a plusieurs années, cette élémentaire affilié de la cible Matteoli rassasiée d’apprendre la expropriation des hébreux de France, a notoire un classeur à propos de les pianos dérobés par l’hôte. “J’ai été très surprise. Je connaissais le pillage des appartements dans ces grandes lignes, mais j’étais loin de soupçonner que le service de restitution avait fait un tel travail pour ces instruments”.

En dépouillant les scolarité de réclamations écrites au renouveau 1945 par les propriétaires spoliés, Caroline Piketty prend la parcimonieux du cheminement fors du connu de ces pianos. Leur ponction débute dès l’arrière-saison 1940. Un troupe individuel, le “Sonderstab Musik”, hybride d’éminents musicologues allemands, est chargé de marquer ces équipement. À directement de 1942, la “Möbel Aktion” (l’mutilation mobilier) relevé le mouvement puis le extorsion exalté des domiciles des familles juives arrêtées. En France, alors de 40 000 appartements sont vidés de à eux profusion.

La première des 129 pages du Répertoire des biens spoliés en France consacrées au piano.
La gagnante des 129 pages du Tarif des profusion spoliés en France consacrées au piane-piane. © Caroline Piketty

“Les pianos ordinaires partaient par wagons entiers en direction de l’Allemagne pour rééquiper, comme tout le reste du mobilier, les foyers allemands qui étaient victimes des bombardements”, décrit l’chroniqueuse. “Les pianos de valeur étaient souvent gardés à Paris, même par les Allemands, dans des hôtels qu’ils occupaient ou d’autres étaient transportés à Berlin pour les hauts dignitaires nazis”.

Au terminé, 8 000 pianos auraient aussi été volés. Certains ont été dérobés à des hommes dans l’doyen administrateur du Conseil Léon Blum, l’publiciste Gaston Calmann-Lévy ou l’amazone Béatrice de Camondo, d’étranges à des citoyens modestes passionnés de symphonie.

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Un trace des vieillesse latrines

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, alors de à eux approche en coin belligérant, les Alliés retrouvent une alinéa de ces équipement. Environ 2 000 sont pendant renvoyés à Paris et entreposés chez contradictoires places de la caractéristique, lesquels les sous-sols du Palais de Tokyo ou chez les serres du palmarium du Jardin d’accoutumance. Dans un rapide articulet, les nécessaires bulletins de la pastille parisienne invitent le 11 avril 1945 les propriétaires à se prendre savoir contre grappiller à eux entreprenant. “C’est pile le moment où les premiers déportés reviennent. Il y a une espèce de choc émotionnel entre ces morts vivants et ces instruments lourds qui sont présentés aux spoliés”, souligne Caroline Piketty.

Des pianos à queue couchés sur la tranche dans les sous-sol du palais de Tokyo.
Des pianos à serre-file couchés sur la propre chez les tréfonds du castel de Tokyo. © Caroline Piketty

Pour fabuleusement de ces rescapés, ces pianos sont entreprenant alors qu’un rationnel objet. Comme l’exprime chez l’une de ses scolarité Maurice Boumendil, un interprète passionné et doyen garant de conflagration du camp XA chez le Schleswig-Holstein, qui a “eu le bonheur de retrouver” sa héroïne et sa progéniture déportées à Bergen-Belsen, il s’agit “d’un vestige de notre avoir des temps heureux”.

“Après cinq ans de persécution, ces pianos représentent une mémoire affective”, résume Caroline Piketty. “Ils sont le souvenir de moments de rassemblement autour de cet instrument”.

Dans les tréfonds du castel de Tokyo ou au Jardin d’accoutumance, les survivants de la Shoah se pressent de ce fait contre risquer de grappiller ce amphigourique entreprenant. Mais chez un vrai accumulation, ils font fronton à des milliers d’équipement. Ayant conservé un nombre de ensemble ou des indications, nombreux réussissent à retarder la dextre à ce niveau. Dans sa argent, Myriam Levi raconte qu’sézigue possède davantage la clé de son piane-piane et qu’sézigue croit affairé laissé en deçà le édredon du pupitre une planche de son conjoint. Mais c’est bref en remarquant les griffures de son matou restées gravées à l’postérieur de l’objet qu’sézigue le reconnaît chez les allées du Palmarium. Son trouble est soutenue. Elle abuse incontinent plusieurs détails de son drame attitré, “Alcina” de Haendel.

D’étranges récupèrent un pupitre ressemblant. La compositrice Mireille Berl, la glorieuse Mireille de l’rayonnement radiophonique “Le petit conservatoire de la chanson”, est à la examen de son Gaveau à serre-file, laqué ivoire. Elle en retrouve un total le même nombre, toutefois élève. Subsistait-ce le même ? La récit ne le dit pas.

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La personnelle griffe

Plus de 1 300 équipement sont aussi restitués. Pour certaines familles, il s’agit de la personnelle griffe laissée par un excusé. Arrêté sur éreintement en brumaire 1943, Émile Weill n’est pas excédent d’Auschwitz. Après la conflagration, sa progéniture Marcelle a pu grappiller son piane-piane Pleyel. Quatre-vingt ans alors tard, cette amulette a été conservée par ses chérubins : “Sa petite fille est toujours bouleversée de jouer quelques notes sur le piano de son grand-père. C’est exceptionnel”. D’étranges familles pleinement décimées chez les camps n’ont pas eu cette privilège. Les pianos non réclamés ont été vendus par l’Compte à directement de 1948.

Une annonce parue dans les pages du journal de l'Intransigeant, le 24 mars 1948, concernant une vente de pianos aux enchères publiques.
Une bulletin parue chez les pages du bulletin de l’Intransigeant, le 24 ventôse 1948, à propos de une abandon de pianos aux encan publiques. © Caroline Piketty

Après son arrachement à la bauge des Archives nationales, Caroline Piketty a continué de se galvaniser contre cette récit. L’ancienne concierge dépendance davantage de temps en temps des familles qui déposent des réclamations malgré de la Commission contre l’indemnité des victimes de expropriation (CIVS). “C’est toujours d’actualité. Il y a encore des demandes individuelles”, souligne-t-elle. En Allemagne dans en France, ces pianos continuent de éclater. Certains ont déjà livré à eux récit, d’étranges sont en espoir d’un étroit exfiltration chez à eux torréfacteur.

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