Au Stado TPR, on boucle la première phase de préparation estivale

l’essentiel Nationale. Après un premier mois de préparation, les joueurs du Stado s’apprêtent à couper une semaine avant de monter en puissance tout le mois d’août.

Ce vendredi, le Stado boucle sa première phase de préparation estivale avant une semaine imposée de relâche à toutes les équipes de la division. Une coupure qui arrive à point nommé après quatre premières semaines plutôt intenses si l’on en croit cette confidence de Thomas Lhusero. « De mémoire, je n’ai jamais autant couru sur un mois de juillet », sourit le demi de mêlée.

Retour aux fondamentaux du travail physique

Le groupe pro travaille désormais avec un préparateur physique à temps plein, Rémi Pourtau, tout sauf un détail. Et Fabien Fortassin de souligner un changement de méthode par rapport à l’été dernier. « L’an passé, la prépa’physique avait été intégrée dans le jeu avec ballon, mais sans GPS, sans données, ça crée des déséquilibres entre ceux qui courent partout et les autres », indique l’entraîneur qui, sans équipement spécifique de mesure à disposition, a préféré revenir à une formule plus classique. « On a plus fait un travail de forme “bête et méchant” pour que tout le monde soit au même niveau ».

Cela se traduit, depuis quatre semaines déjà, par trois séances quotidiennes de 45 minutes décomposées de la manière suivante : musculation, du travail de courses, et du jeu bien évidemment avec une montée en puissance ces derniers jours dans ce dernier domaine.

Avec un effectif rajeuni et des gros gabarits ayant quitté le club (Aulika, Maninoa, Manu), Tarbes s’est quelque peu allégé durant la trêve. Et avec les kilos perdus, le staff entend bien y gagner en mobilité. « C’est un peu notre marque de fabrique et on espère encore plus accentuer dans ce registre », concède d’ailleurs l’ancien demi d’ouverture. « C’est le but recherché, en tout cas, avec tous ces nouveaux joueurs : déplacer toujours plus le jeu », renchérit le troisième ligne Loan Real.

Pas de révolution à prévoir donc dans le jeu tarbais, mais plutôt une évolution. S’il est trop tôt pour tirer des enseignements selon Romain Terrain (lire ci-contre) alors que la mini-campagne de matchs amicaux n’a pas débuté, Thomas Lhusero l’assure : « on garde quand même pas mal de choses de l’an dernier dans notre jeu ». Et d’ajouter : « On verra bien sur les matchs d’août comment nous allons évoluer, mais il faudra aussi être en mesure de casser les lignes pour avancer, c’est une certitude. »

Mise à jour du discours

À un gros mois de la reprise du championnat, à Chambéry (le match sera probablement avancé au vendredi 2 septembre dans la soirée), le staff a convenu que cette saison, il n’allait pas raisonner en termes d’objectifs de points par bloc ou autres choses du genre.

« C’est néfaste je trouve, c’est comme l’idée de se dire “on doit être invaincu à Trélut”, ce sont des genres de phrases qui te mettent une pression inutile sur le terrain car si tu es mené à la maison, tu as tendance à faire n’importe quoi parce que tu veux à tout prix renverser le match, avance Fabien Fortassin rappelant par exemple la défaite (40-30) contre Suresnes fin 2021. Non, cette année, on sera plus sur des objectifs de performance, de contenu, chaque week-end. La manière conditionne souvent le résultat donc on préfère aborder les choses de cette façon. » Des paroles aux actes, il n’y aura qu’à vérifier en septembre.

Romain Terrain a pris la suite de Stéphane Ducos. NR – LAURENT DARD

Romain Terrain, entraîneur des avants : “Transmettre des ondes positives”

Romain, comment se passe pour vous cette prise de repères à la tête des avants tarbais ?
Plutôt bien. On est déjà sur un mois de travail et l’état d’esprit général est très positif, que ce soit chez les anciens comme chez les nouveaux. Ça bosse bien pour le moment même si comme tout le monde, on a souffert de la chaleur. Me concernant, je trouve des garçons à l’écoute. Tant qu’il n’y a pas de matchs, en général, tout se passe bien (sourire). Le but, c’est d’être prêt en septembre.

Le pack est largement renouvelé, rajeuni. Que souhaitez-vous mettre en place ?

On ne va pas réinventer le rugby. On se restructure en jouant sur nos forces, tout en prenant compte nos faiblesses par à telle ou telle opposition. On va avoir une équipe assez complète, homogène, mais il est encore trop tôt pour tirer des enseignements tant que nous n’avons pas joué. Ma priorité, c’est de donner un maximum de confiance aux garçons. Savoir si on est moins lourd, plus mobile, aujourd’hui, je ne me pose pas la question. C’est un non-sujet pour le moment.

Qu’attendez-vous de vos avants ?

Le but, c’est d’arriver en hiver – au moment où tu as toujours de la casse, des turnovers – à pouvoir garder le même niveau de jeu. Tenir sur 26 matchs pour être le plus à l’aise possible tout du long, c’est là-dessus que je me concentre.

Passer des espoirs à la première, ça change beaucoup de choses ?

Il y a plus de pression. Je débute à ce niveau. Par rapport au groupe, je me dois de transmettre des ondes positives pour tirer le meilleur de chacun. Je suis bien entouré avec Fabien (Fortassin), et Stéphane (Ducos, son prédécesseur et directeur du centre de formation, NDLR). L’avantage de Tarbes, c’est qu’on est sur un club très familial où tout le monde bosse ensemble.

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