Dissous le 31 juillet, le Conseil scientifique est mort, vive le Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires ! Mercredi 17 août, à la suite d’une publication de sa nomination au Journal officiel, c’est Brigitte Autran qui en prend la présidence. « L’idée est d’avoir un coup d’avance. Avec une veille permanente sur les risques pouvant émaner de France comme d’autres pays, mais aussi dans l’organisation en cas de nouvelles crises. Cela passe par exemple par l’instauration immédiate d’une task force d’expertise scientifique et la mise en place de recommandations rapides », précise-t-elle dans une interview au Parisien.
Professeure émérite d’immunologie âgée de 68 ans, experte en vaccin et spécialiste du VIH, Brigitte Autran aura la charge de plusieurs missions au sein de l’organisme. Dans le viseur : les risques sanitaires liés aux agents infectieux atteignant l’homme comme l’animal, les polluants environnementaux et alimentaires, et le changement climatique.
Lourdeurs bureaucratiques. La question du Covid restera entière. « Le scénario le plus probable est celui d’un pic épidémique à la rentrée. Sera-t-il dû à un nouveau variant ou au retour du froid ? Nous ne sommes pas devins, mais il est quasi certain qu’il y aura une vague à l’automne », assure Brigitte Autran au Parisien.
Au total, une équipe de seize scientifiques appuiera la présidente du Comité de veille et d’anticipation des risques sanitaires, ainsi qu’un représentant des citoyens et un représentant des patients. L’instance veut être opérationnelle dès la rentrée. « Même si de grands efforts ont été faits pendant la Covid, on connaît les lourdeurs bureaucratiques françaises qui sont pénalisantes pour la recherche. On va essayer d’aider à lever ces barrages pour que la France joue pleinement son rôle à l’international », promet Brigitte Autran.