« Dans notre immense majorité, nous devenons Français de l’étranger pour de bonnes et belles raisons »

Même interrompus par l’utilisation de l’article 49.3, les débats budgétaires qui ont eu lieu ces dernières semaines à l’Assemblée nationale ont donné matière à des échanges souvent passionnants. Ils ont aussi été l’occasion de découvrir – parfois avec stupeur – des propositions d’amendements provenant des groupes parlementaires d’opposition de la Nupes, du Rassemblement national et des Républicains. Cela va dans le sens d’une restriction de la liberté de choix et de mouvement de ces Français qui décident, ont décidé ou décideront un jour de s’installer à l’étranger.

Mise en place d’une imposition universelle, obligation pour chaque retraité français de se rendre au consulat le plus proche chaque année pour démontrer qu’il reste en vie, et bien d’autres : ce fut un véritable concours Lépine de propositions coercitives ou punitives.

Au-delà de l’existence même de ces propositions, il fut encore plus préoccupant d’entendre des députés, élus de la nation, les défendre dans l’Hémicycle ou en commission à l’appui d’arguments qui, au mieux, démontrent une méconnaissance totale des Français de l’étranger, au pire, font preuve d’une volonté systématique de caricaturer ces derniers comme ayant quitté la France dans le seul et unique but d’éviter l’impôt français.

L’empreinte de la France dans le monde

Cette caractérisation confirme une méconnaissance voire un mépris de ceux qui représentent la France par-delà ses frontières. Car les Français de l’étranger sont de formidables ambassadeurs de notre culture, de véritables porte-drapeaux de nos valeurs – aujourd’hui attaquées de toutes parts – et de nos savoir-faire français. Ils sont souvent, par leurs engagements professionnels, de véritables vecteurs du rayonnement économique français dans le monde.

Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le ministre chargé du commerce extérieur et de l’attractivité est aussi celui des Français de l’étranger. Cette semaine, Karim Benzema, Français établi dans la 5e circonscription de l’étranger depuis treize ans, a reçu le Ballon d’or : ce n’est pas non plus un hasard si quatre des cinq lauréats français de ce prestigieux trophée l’ont reçu lors de leur passage dans des clubs étrangers.

Il est donc utile de rappeler ici à tous les Français, mais surtout aux députés de la Nupes, du RN et des LR qui ont massivement soutenu les amendements en question, la réalité du quotidien des Français de l’étranger, et de notre contribution à l’empreinte de la France dans le monde.

Les trois millions de Français hors de France

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