Alger condamne à la perpétuité Ferhat Mehenni, le chef du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie

S’il retourne dans son pays, c’est la prison qui l’attend. Le chef du Mouvement pour l’autodétermination de la Kabylie (MAK) a été condamné lundi 14 novembre par contumace à la perpétuité par un tribunal d’Alger, selon l’agence de presse officielle Algérie Presse Service (APS). Ferhat Mehenni, qui vit en France, a été condamné par le tribunal de Dar El Beïda, à Alger, « pour création d’une organisation terroriste et atteinte à l’intégrité territoriale et à l’unité nationale », selon l’agence.

En mai 2021, les autorités algériennes ont classé le MAK, basé à Paris, comme « organisation terroriste ». Né dans le sillage du « printemps kabyle » de 2001, le MAK est accusé d’avoir des visées « séparatistes » et de racisme anti-arabe. Les militants du MAK encourent la réclusion à perpétuité en vertu d’un article du code pénal qui punit « tout Algérien qui s’active ou qui s’enrôle à l’étranger dans une association, groupe ou organisation terroriste ou subversif » dont les activités « nuisent aux intérêts de l’Algérie ».

Lors de ce procès qui a débuté dimanche, un autre accusé, Brahim Belaabes, a également été condamné à perpétuité. Deux autres coaccusés, Zidane Lafdal et Mounir Boutegrabet, ont été condamnés chacun à vingt ans de prison ferme. Par ailleurs, le tribunal a confirmé le mandat d’arrêt international émis contre les quatre coaccusés, qui se trouvent à l’étranger. D’autres personnes poursuivies dans la même affaire ont été condamnées à des peines allant jusqu’à dix-huit mois de prison ferme.

Le Monde avec AFP

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