Digitalisation de l’audiologie : SONUP lève 3 millions d’euros

La startup SONUP, créée fin 2019 à Montpellier par trois professionnels de l’audition (Maxime Balcon, audio-prothésiste, Frédéric Venail, professeur ORL, et Jean-Charles Ceccato, maître de conférence en audio-prothèse), boucle son premier tour de table et lève 3 millions d’euros auprès d’un fonds d’investissement français dont les fondateurs ne souhaitent pas révéler le nom.

L’ambition de SONUP : accélérer la transformation numérique du secteur de l’audiologie. Elle a développé une application d’évaluation auditive simple et rapide, dotée d’un casque audio, « une technique de calibration innovante permettant de proposer des tests fiables, même dans des environnements non normés et sur tout type de tablette », précise Maxime Balcon, le CEO. L’application, lancée au printemps 2021, est destinée aux pharmaciens et aux opticiens afin d’offrir un nouveau service de santé et de démocratiser le dépistage auditif. Son modèle économique : une adhésion de 399 euros, auxquels s’ajoute un abonnement de 250 euros par an.

En mars dernier, SONUP annonçait une centaine de pharmaciens et opticiens équipés et Maxime Balcon ambitionnait un déploiement de 20 par mois, freiné par des difficultés pour recruter une force commerciale, pour atteindre les 750 partenaires (opticiens, pharmaciens, audioprothésistes) d’ici la fin de l’année. SONUP annonce aujourd’hui 450 partenaires.

Développer le réseau

« Longtemps hésitant face aux différentes sollicitations que nous avons reçues de plusieurs fonds d’investissement, une levée de fonds s’est finalement imposée au regard de notre croissance, déclare Maxime Balcon. Elle représente pour nous une réelle opportunité d’accélérer notre développement sur le territoire français, mais aussi la possibilité d’investir de manière considérable dans le développement d’une nouvelle vision de l’audiologie. »

A court terme, la startup prévoit la consolidation du réseau de professionnels partenaires pour densifier le maillage dans toutes les régions, et le renforcement des équipes (31 salariés aujourd’hui), à commencer par le recrutement de vingt nouveaux collaborateurs dans l’année.

Dans un communiqué, la startup parle aussi de « diversification de son activité ». Le CEO reste discret à ce jour sur les autres champs d’application qui pourraient être intéressés par sa technologie, se contentant d’annoncer « le lancement de deux nouvelles offres au premier 
semestre 2023, l’une à destination des professionnels de santé et l’autre à destination des entreprises et de leurs salariés ».