Un jeu “antifa” vendu à la Fnac créé la polémique, l’enseigne le retire de son site internet

l’essentiel Épinglée par un syndicat de commissaires et plusieurs élus RN sur les réseaux sociaux ce dimanche 27 novembre, la Fnac a retiré de son site internet un jeu de société “antifa” proposant aux joueurs d’animer un groupe antifasciste fictif.

Antifa, le jeu, n’est plus en vente sur le site de la Fnac. Disponible depuis le 10 novembre dernier, ce jeu de société, créé par le site antifasciste “La Horde”, a été retiré du site internet de l’enseigne de produits culturels suite à une vive polémique sur les réseaux sociaux.

Ce dimanche 27 novembre, le Syndicat de commissaires de la Police nationale (SCPN) et plusieurs élus du Rassemblement national ont épinglé la Fnac et alerté sur le contenu de ce jeu. Face à la polémique, l’entreprise a annoncé sur Twitter “faire le nécessaire” pour que le produit ne soit plus disponible.

Nous comprenons que la commercialisation de ce “jeu” ait pu heurter certains de nos publics. Nous faisons le nécessaire pour qu’il ne soit plus disponible dans les prochaines heures.

— Fnac (@Fnac) November 27, 2022

“Ce ‘jeu’ est en vente à la Fnac. Un commentaire pour ainsi mettre en avant les antifas, qui cassent, incendient et agressent dans les manifestations ?” a dénoncé le SCPN. “Nous comprenons que la commercialisation de ce ‘jeu’ ait pu heurter certains de nos publics. Nous faisons le nécessaire pour qu’il ne soit plus disponible dans les prochaines heures”, a répondu le compte officiel de l’entreprise.

Antifa, le jeu, a été “initialement utilisé comme outil de formation pendant plus de deux ans”, mais a “finalement été édité en septembre 2021 par les éditions Libertalia”, peut-on lire sur le site internet de La Horde.

Case 2 : “je tabasse un militant de droite”

Samedi 26 novembre, plusieurs élus RN, comme le député Grégoire de Fournas ou son collège Victor Catteau, ont épinglé la Fnac et réclamé le retrait du jeu de société. “Case 1 : ‘je bloque une fac’ ; Case 2 : ‘je tabasse un militant de droite’ ; Case 3 : ‘j’attaque un meeting du RN’ ; Case 4 : ‘je lance un cocktail Molotov sur les CRS’”, a tweeté ce vendredi l’élu de la Gironde, en demandant : “La Fnac, vous n’avez pas honte ?”

Case 1 : « je bloque une fac »
Case 2 : « je tabasse un militant de droite »
Case 3 : « j’attaque un meeting du RN »
Case 4 : « je lance un cocktail Molotov sur les CRS »

La @Fnac vous n’avez pas honte ? pic.twitter.com/wlSY6eJFam

— Grégoire de Fournas (@gdefournas) November 26, 2022

Mais comment la @Fnac peut-elle commercialiser un tel « jeu » ?

Mettre à l’honneur les antifa, ces groupuscules haineux qui ne connaissent que la violence pour s’attaquer à notre démocratie et à ce que nous avons de plus cher dans notre pays…

Absolument scandaleux ! pic.twitter.com/zPfT3ZcfMO

— u2630 Victor Catteau (@VictorCatteau) November 26, 2022

À l’opposé, l’organisation Action Antifasciste Paris-Banlieue a critiqué la censure de l’enseigne, rappelant que cette dernière proposait aussi, au rayon littérature, Le Grand remplacement de Renaud Camus.

Pour rappel, cet ouvrage théorise l’idée conspirationniste du grand remplacement, selon laquelle il existerait en France un processus de substitution de la population française par une population non européenne, originaire d’Afrique subsaharienne et du Maghreb.