Les autorités sanitaires chinoises ont affirmé, jeudi 29 décembre, que leurs données sur le nombre de morts du Covid-19 avaient toujours été transparentes, en dépit d’un décalage avec la réalité des statistiques jusqu’à présent données par Pékin.
« La Chine a toujours publié ses données sur les morts du Covid-19 et les cas graves dans une volonté d’ouverture et de transparence », a affirmé jeudi soir Jiao Yahui, haute responsable de la Commission nationale de santé (NHC), l’équivalent du ministère de la santé. Ses propos sont rapportés par l’agence d’Etat Chine nouvelle.
Le pays traverse une vague de contaminations d’ampleur inédite depuis l’abandon brutal, au début du mois, de sa politique dite du « zéro Covid ». Dernier assouplissement en date : la fin des quarantaines obligatoires au 8 janvier à l’arrivée sur le territoire chinois.
Un organisme de contrôle des maladies a recensé, vendredi, 5 500 nouveaux cas en Chine et un seul mort. Mais, depuis la fin des tests de masse et la nouvelle définition, plus étroite, d’un décès attribué au Covid, ces statistiques apparaissent en décalage avec la réalité. Selon des experts du centre Airfinity, le nombre de morts en Chine pourrait s’élever actuellement à 9 000 par jour et atteindre 1,7 million d’ici à la fin d’avril 2023.
Assouplissement des règles sanitaires
Jiao Yahui a rappelé que seuls les patients ayant succombé à une déficience respiratoire provoquée par le virus après avoir subi un test PCR dont le résultat s’est révélé positif étaient considérés comme des victimes du Covid-19. Dans d’autres pays, les malades morts dans les vingt-huit jours après avoir subi un test dont le résultat s’est révélé positif sont comptabilisés comme des décès dus au Covid-19. « La Chine s’est toujours engagée, du début jusqu’à la fin, à respecter les critères scientifiques pour juger les décès dus au Covid-19, qui sont conformes aux critères internationaux », a déclaré Mme Jiao.
Dans la continuité de l’allégement des restrictions, la Chine va requalifier, le 8 janvier, le Covid-19 en maladie infectieuse de catégorie B, contre A précédemment, ce qui lui permettra d’encore assouplir les règles sanitaires. Liang Wannian, responsable de la politique anti-Covid 19 de la NHC, a estimé, lors d’une conférence de presse, que cette décision était appropriée, scientifiquement et légalement fondée, a rapporté Chine nouvelle.
Ce changement signifie non pas que la Chine ouvre grand la porte au virus mais qu’elle consacre davantage de ressources aux postes les plus importants comme le contrôle épidémique et le traitement des personnes contaminées, a expliqué Liang Wannian.