Scopelec cherchait désespérément un sauveur depuis un mois. C’est chose faite. Le groupe français Circet, qui appartient au fonds d’investissement britannique Intermediate Capital Group (ICG), a été choisi par le tribunal de commerce de Lyon pour reprendre la majorité des activités de Scopelec, premier groupe coopératif français, placé en redressement judiciaire le 26 septembre.
Selon le jugement du tribunal, Circet, spécialiste français des infrastructures de télécommunications, s’engage à reprendre 1 049 salariés sur 2 300 que comptent le groupe et sa filiale Setelen. Lors de l’audience du 8 décembre, les administrateurs et mandataires judiciaires, ainsi que le parquet, avaient jugé l’offre de Circet plus solide financièrement que celle de Newscope, qui prévoyait la sauvegarde de 1 457 emplois et était portée par une majorité de salariés.
Perte de chiffre d’affaires
Scopelec assurait la pose de la fibre optique et l’entretien du réseau cuivre pour Orange avant l’annonce, en novembre 2021, de la perte de la majeure partie de ce marché, qui assurait 40 % de son chiffre d’affaires. Cette société coopérative et participative (scop) comptait encore 3 600 salariés en 2021 et réalisait un chiffre d’affaires de 475 millions d’euros.
A la mi-décembre, les salariés avaient demandé au président français, Emmanuel Macron, de se prendre position, au nom de la « souveraineté », en faveur de leur projet de reprise. La veille de l’audience, des représentants politiques – parmi lesquels la présidente de la région Occitanie, la socialiste Carole Delga, le maire de Lyon, l’écologiste Grégory Doucet, et le député de la Nupes François Ruffin – avaient appelé l’Etat à « prendre ses responsabilités ».
Les autres candidats à la reprise étaient les sociétés Alsatis, Kyntus, Solutions 30 et Foliateam.