Dauphins échoués sur la côte atlantique : quinze députés pressent le gouvernement d’agir

A la suite de la découverte de plusieurs centaines de dauphins échoués ces dernières semaines sur la côte atlantique, quinze députés de tous bords politiques demandent, dimanche 29 janvier, au gouvernement d’agir en interdisant pour un mois les techniques de pêche non sélectives.

« Le gouvernement a décidé de mesures pour documenter le phénomène et repousser les dauphins hors des zones de pêche au moyen de répulsifs acoustiques », rappellent les députés dans une tribune publiée dans Le Journal du dimanche. Mais « le massacre continue, il faut aller plus loin ».

« Une suspension hivernale des techniques de pêche non sélectives dans les zones les plus sensibles reste la seule option pour protéger efficacement les dauphins » écrivent ces élus emmenés par l’écologiste Nicolas Thierry (EELV, Gironde) – trois Europe écologie-Les Verts (EELV), trois La France insoumise (LFI), trois Renaissance, deux Horizons, deux Libertés et territoires (LIOT), un Mouvement démocrate (MoDem) et un Parti socialiste (PS).

« Une action plus efficace »

La Ligue pour la protection des oiseaux (LPO) avait appelé mercredi à une interruption d’au moins un mois de certaines pratiques de pêche soupçonnées d’avoir causé la mort des animaux. Selon la LPO, « plus de 300 cadavres de petits cétacés, en grande majorité des dauphins communs protégés par la loi, ont été découverts sur les côtes françaises, plus particulièrement en Vendée et en Charente-Maritime » depuis décembre 2022.

Dans le Finistère, 27 ont déjà été recensés, 36 dans le Morbihan, 122 en Vendée, 53 en Charente-Maritime, 19 en Gironde… Les scientifiques de l’observatoire Pelagis (université de La Rochelle-CNRS), qui ont examiné ces animaux et en ont autopsié certains, notent que « la majorité présentaient des traces de capture dans un engin de pêche ». Ils considèrent comme « intense » et de « particulièrement précoce » la mortalité observée, car, jusqu’à présent, les pics se produisaient généralement en février.

« Nous joignons nos voix à celles des scientifiques et des ONG pour demander une action plus efficace face au massacre en cours sur nos côtes », écrivent les quinze parlementaires.

« Nous demandons au gouvernement d’interrompre pendant un mois les techniques de pêche non sélectives dans les zones à risque de la façade atlantique. Cette interruption doit être accompagnée d’une indemnisation des pêcheurs concernés pour combler le manque à gagner. Certains d’entre eux y sont déjà favorables. »

Le Monde avec AFP

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