Trente-cinq frappes aériennes russes dimanche sur l’Ukraine, tous les engins détruits
Après les frappes russes du Nouvel An, dans la journée de dimanche, « l’ennemi a effectué trente-cinq frappes aériennes, utilisant notamment le drone Shahed-136 », et tous les engins tirés par la Russie ont été détruits, a fait savoir l’état-major de l’armée ukrainienne.
« Les occupants russes », a-t-il ajouté, ont en outre « tiré seize fois avec des lance-roquettes multiples, en particulier sur l’hôpital pour enfants de Kherson », une ville méridionale régulièrement bombardée depuis qu’elle a été reprise, à l’automne, par les soldats ukrainiens.
Les Russes « sont en train de perdre. Les drones, les missiles et tout le reste ne les aideront pas. Parce que nous sommes ensemble », a réagi dimanche soir le président Volodymyr Zelensky. « Et ils n’enlèveront pas une seule année à l’Ukraine, ils ne nous retireront pas notre indépendance. Nous ne leur donnerons rien. Nous répondons à chaque frappe russe (…) sur toutes nos villes et nos communautés », a-t-il martelé.
L’armée russe avait par ailleurs déclaré poursuivre son offensive dans la région de Donetsk, dans l’est de l’Ukraine, où se concentre actuellement l’essentiel des combats. L’état-major des forces ukrainiennes a à cet égard souligné dimanche soir que « l’ennemi (…) continuait de tenter des attaques dans le secteur de Bakhmout », une cité de cette région dont les Russes cherchent à s’emparer depuis plus de six mois, au prix de lourdes pertes dans les deux camps et de destructions inimaginables.
Les soldats engagés dans cette bataille sont soumis à une « incroyable fatigue » morale et physique. Et dans cette guerre d’usure, certains finissent par se percevoir « comme de la viande, juste bons à être envoyés à la mort », a expliqué sur place à l’Agence France-Presse Mark Kouptchenenko, un jeune aumônier militaire ukrainien qui va tous les jours sur le front. Il n’y a pas ou très peu de rotations, « ils sont en permanence au combat », sous une pression énorme, soumis à des ordres que parfois ils ne comprennent plus, a-t-il encore dit.