L’Assemblée achèvera l’examen de la réforme des retraites, vendredi soir à minuit, au terme des vingt jours de discussions, comme le prévoit l’article 47-1 de la Constitution. Celles-ci ne devraient pas aller au-delà de l’article 7 consacré au report de l’âge légal de départ à la retraite, la Nupes ayant déposé 4 157 amendements sur ce seul article. Il n’y aura donc pas de vote en première lecture sur l’ensemble du projet de loi.
Mardi soir, le président du Sénat Gérard Larcher partageait un apéritif au Palais du Luxembourg avec les deux hommes qui tiennent son hémicycle, Hervé Marseille, patron du groupe centriste, et Bruno Retailleau, son homologue chez LR. Le sénateur de Vendée semblait assez agacé. Il goûte peu aux requêtes incessantes d’une poignée de députés LR, emmenés par Aurélien Pradié, qui en demandent toujours plus à Elisabeth Borne. Comment cette Première ministre peut-elle autant leur céder alors que lui comme son homologue de l’Assemblée, Olivier Marleix, essaient de cadrer les discussions ? « Le risque d’une dénaturation est clair », prévient Bruno Retailleau.