Pour le Français Léon Marchand, double champion du monde 2022 de natation, les Jeux olympiques 2024 de Paris, c’est encore “très loin” et à un peu plus de 400 jours de l’évènement, il se dit “excité” mais “patient”.
Le champion de 21 ans est de retour depuis une semaine dans sa ville natale, Toulouse, après dix mois d’entraînement et de compétitions au côté de Bob Bowman, l’ancien entraîneur de Michael Phelps, au sein de l’université d’Arizona State.
Que retirez-vous de votre séjour américain ?
“Au niveau technique, le fait d’avoir plus de compétitions là-bas, ça me permet de progresser. Je ne pars pas sur un entraînement de six mois avec une seule compétition. Là, c’est toutes les deux semaines, ça me permet de voir des résultats assez tôt, c’est le système universitaire qui le permet, c’est très amusant. J’ai un peu moins d’entraînement parce que j’ai les cours à côté (il suit des études de programmation informatique, ndlr) donc il y a un vrai équilibre. Le fait d’être parti aux Etats-Unis, ça me permet d’être vraiment dans mon projet. J’ai amélioré ma nutrition, mon sommeil, mon hygiène de vie et j’ai un peu mieux focalisé sur la puissance avec un peu plus de musculation. J’avais du mal à partir très vite sur les courses l’année dernière, là je pense que je suis un peu meilleur sur ça”.
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Comment les JO 2024 de Paris (26 juillet-11 août 2024) occupent-ils vos pensées ?
“C’est très loin. Ma première pensée, c’est : “j’ai le temps de m’entraîner fort et d’être prêt”. La deuxième, c’est que j’ai la chance d’avoir les Jeux à la maison, donc faut en profiter. Je pense que j’aurai un âge où je serai un peu à mon pic de performance, je vais en profiter au maximum, essayer de bien gérer la pression et de prendre ça comme une compétition comme les autres. Je suis très excité et en même temps, je suis patient parce qu’il reste à peu près 400 jours (414, ndlr)”.
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Depuis 2022, vous avez pris une nouvelle dimension, notamment médiatique. Comment gérez-vous ça ?
“Ça va parce que je suis bien entouré, mes parents (les anciens champions de natation, Xavier Marchand et Céline Bonnet, ndlr) m’aident beaucoup avec tous les mails, tous les messages que je reçois, on essaie de dire non à tout le monde (rires), on est assez difficile mais on essaie de réduire, parce que les interviews que je fais, c’est des moments où je perds du temps, je ne suis pas dans l’eau et pas focalisé sur ma performance. Mais il faut aussi en profiter parce qu’en natation on n’a pas trop de visibilité, là j’ai l’impression que ça va (sourires), il faut en profiter, c’est que du positif, les gens s’intéressent à moi donc j’essaie de m’amuser à faire ça aussi, il faut juste faire attention à ne pas s’écarter de mon projet”.