A Toulouse, Nantes ou encore Bordeaux, des dizaines de milliers de personnes ont participé samedi 10 juin à des Marches des fiertés LGBT +, brandissant les traditionnels drapeaux arc-en-ciel, dans une ambiance festive. La police a comptabilisé 14 000 manifestants à Toulouse ainsi qu’à Nantes, et 4 900 à Bordeaux, où ils ont déambulé autour de l’hypercentre jusqu’à la rive droite de la Garonne.
« Uni.e.s pour ne pas crever », « nous ne sommes pas à guérir » ou « faites l’amour, pas la gay-re », pouvait-on lire à Toulouse sur certaines des pancartes, souvent écrites en anglais, alors que de nombreuses personnes dansaient avec enthousiasme au rythme de la musique diffusée par les chars du défilé.
« Ça ne fait pas très longtemps que j’assume ma lesbianité. Cette marche est une occasion d’être fière de moi-même », explique à l’Agence France-Presse Anne, 50 ans, une manifestante toulousaine qui ne souhaite pas donner son nom de famille. Sa compagne, Marie, 60 ans, se dit « militante politique ». « Je fais les marches depuis quarante ans et continuerai à les faire jusqu’à ce que mort s’ensuive », précise-t-elle, souriante, avant d’ajouter : « C’est ma vie. »
Apo, 24 ans, veut, elle, « l’égalité pour toutes et tous ». « Il faut qu’on soit libre dans nos actes sexuels consentis », dit-elle encore. Organisée par le collectif Pride Toulouse avec le soutien de la mairie de la Ville rose, du département de la Haute-Garonne et d’organisations politiques, dont Europe Ecologie-Les Verts, ou syndicales, comme la CFDT, la 28e Marche des fiertés toulousaine a cette année pour slogan : « Libre d’aimer en toute liberté ».