Des flammes incontrôlées continuent de sévir, mardi 22 août, dans le nord-est de la Grèce, ainsi que dans les îles d’Eubée (proches d’Athènes) et de Kythnos, et dans la région de Béotie (Centre). Au moins, deux personnes sont mortes, et de nombreux habitants ont été évacués. Des vents violent et des températures allant jusqu’à 41 °C rendent difficile l’intervention des pompiers. Il s’agit de la deuxième vague d’incendies meurtriers en l’espace d’un mois dans le pays.
« Il y a neuf fronts actifs », a déclaré à l’Agence France-Presse une porte-parole des pompiers. « C’est une situation similaire à celle de juillet », a-t-elle ajouté, faisant référence à une précédente vague d’incendies, qui avait fait cinq morts.
Lundi soir, un ordre d’évacuation a été donné à l’hôpital d’Alexandroupoli, ville portuaire du nord-est de la Grèce, située dans une zone où les incendies se poursuivent depuis quatre jours. Les gardes-côtes disent avoir évacué soixante-cinq patients vers un ferry qui attendait dans le port. Dans le centre de l’île d’Eubée, l’évacuation a été ordonnée lundi soir dans la ville industrielle de Nea Artaki, où le feu a endommagé des élevages de volailles et de porcs.
Aide de l’Union européenne
Un berger a été trouvé mort lundi en Béotie, et un corps, présumé être celui d’un migrant sans papiers, a été découvert le soir dans le parc national de Dadia, dans le nord du pays. Le parc de Dadia, menacé par les flammes, est situé près d’Alexandroupoli. C’est l’une des plus importantes zones protégées d’Europe. Ce site, qui accueille des oiseaux rares, est le seul endroit des Balkans où se reproduit le vautour moine.
L’Union européenne a annoncé qu’elle déployait deux avions de lutte contre les incendies basés à Chypre et une équipe roumaine de pompiers, par le biais de son mécanisme de protection civile. Les conditions très chaudes et sèches, qui augmentent le risque d’incendies, persisteront en Grèce jusqu’à vendredi, selon les services météorologiques.
Le 18 juillet, un incendie attisé par des vents violents avait ravagé près de 17 770 hectares en dix jours dans le sud de Rhodes, île touristique très prisée du sud-est de la mer Egée. Environ 20 000 personnes, principalement des touristes, avaient dû être évacuées. A la fin de juillet, le pays a connu sa pire canicule pour un mois de juillet, avec des températures dépassant les 40 °C en de nombreux endroits, selon l’Observatoire national d’Athènes.