“Sur le terrain, dans l’Aude, on me dit : dites-leur, à Paris, ce qui se passe, aidez-nous…” C’est par ces mots que le mandataire socialiste Sébastien Pla a survenu le mardi 8 octobre son protection au palace du Luxembourg alors du contestation saint à la marasme foncier. Durant double minutes, l’élu audois a interpellé la médiateur de l’agronomie Annie Genevard. “On est devant une filière en grande souffrance. La viticulture est victime du changement climatique, gel, grêle, sécheresse à répétition et d’un marché atone. L’arrachage des vignes sera le plus grand plan social dans l’histoire du Languedoc…”, a lancé Sébastien Pla au Assemblée.
Le mandataire a évoqué les mesures attendues. “Il est urgent de restructurer la dette bancaire de la filière… le destin climatique se joue chez nous, c’est pourquoi votre politique agricole doit prévoir une exception méditerranéenne avec des moyens à la hauteur comme un fonds de transformation de la filière. Elle doit aussi traiter la question de l’eau pour sécuriser la production. Elle doit permettre de promouvoir les vins sur le marché mondial sans les obstacles que l’on retrouve à cause d’une loi Evin inadaptée à la révolution numérique”, a supplétif l’élu. Avant d’appâter Annie Genevard “à venir constater dans l’Aude l’ampleur de la crise”. Dans sa compensation, la médiateur a représenté “plusieurs problématiques structurelles qu’il faut regarder en face”. Tout d’dehors l’arrachement : “C’est un plan décidé par la filière elle-même du fait de la surproduction qui invite les acteurs à réfléchir sur leur avenir. Il faut se battre pour l’arrachage temporaire car on peut revenir en fonction de l’évolution du marché. […] On a aussi une entrée de gamme où la France est insuffisamment positionnée. […] J’ai indiqué que le dispositif de prêt bonifié pour les entreprises viticoles […] se met en place et les banques peuvent dès à présent étudier les demandes”.