On avait échangé quelques mots avec un Didier Pitcho sur un nuage, vendredi soir, après la victoire face Vannes (31-30) arrachée à la 79eminute par le SA XV, pour son grand retour en Pro D2 dans un stade Chanzy en fusion. Dimanche matin, à l’heure des croissants, le président angoumoisin n’était pas encore complètement redescendu. Il n’en avait…
On avait échangé quelques mots avec un Didier Pitcho sur un nuage, vendredi soir, après la victoire face Vannes (31-30) arrachée à la 79e minute par le SA XV, pour son grand retour en Pro D2 dans un stade Chanzy en fusion. Dimanche matin, à l’heure des croissants, le président angoumoisin n’était pas encore complètement redescendu. Il n’en avait d’ailleurs pas très envie…
Il ne faut pas se croire arrivé. Mais on marque un peu les esprits. Angoulême est de retour en Pro D2.
Remis de cette folle soirée ?
Non, parce que j’y repense beaucoup, je me refais défiler tout ça. Un beau match avec tout, l’excitation et à la fin la délivrance. Je suis vraiment content et fier. Je crois que dans l’histoire du SA XV, c’est une des très très belles soirées, à classer dans le Top 5. ça faisait deux ans que c’était la disette, même deux ans et demi avec ce putain de covid. Non seulement on a retrouvé le public mais en plus, c’est la mentalité de l‘équipe qui m’a touché. C’est ce qu’on a toujours voulu faire.
Le message avant le début de saison était : « Il va falloir avoir un mental de fer ». Il est bien passé !
Vincent (Etcheto) m’a demandé de leur dire quelque chose avant le match et c’est ce que je leur ai demandé : je veux qu’on ait 20 % de plus que d’habitude, qu’on soit à 120 %. Et ils ont fait 40 dernières minutes fabuleuses, même si on peut dire qu’on s’est foutu dans la merde tout seul.
Ça met en lumière la capacité de réaction.
C’est ça qui est fabuleux. Je le disais à Antoine (Roger), j’ai revu l’équipe de Fédérale 2 (ndlr. De 2014) qui s’est retrouvée en Pro D2 (en 2016) et qui avait gagné d’un point contre Vannes pour le premier match à Chanzy après avoir perdu à Oyonnax. Derrière, on va gagner à Biarritz, avec des joueurs qui sortent de nulle part. C’est cette même envie ! C’est toute une équipe qui a joué, ils sont allés se la chercher.
Une équipe et un stade qui a poussé, vibré.
C’est ça qui a été fabuleux. Ce public ! Les gens avaient la banane, tout le monde était content, restait à la fin. Tu avais l’impression qu’on venait d’accéder aux phases finales !
Déjà, dans la journée et la veille, j’ai été interpellé plusieurs fois, « on est avec vous ! ». Tu sens qu’il y a quelque chose qui se passe. Les gens ont besoin de ça dans cette déprime ambiante.
Après, est-ce qu’on aura la mêle réaction dans la défaite, je ne sais pas. Le public, c’est versatile, mais il faut se faire aimer. Les gens aiment les gars qui se défoncent.
Finalement, ce scénario de match, c’est la meilleure chose qui pouvait arriver…
C’est la première chose que j’ai dite à Christelle (Livertout, directrice commerciale) : si tu ne vas pas atteindre l’objectif dans les quinze jours qui viennent, on ne peut rien faire de plus ! Une victoire à l’arraché qu’on va chercher avec les tripes, c’est le scénario idéal. Pour tout ! Et pour faire aimer l’équipe. Maintenant, il ne faut pas en prendre 50 à Nevers.
En tout cas ça permet d’enchaîner l’esprit libéré.
Exactement. Mais ce que je veux, c’est qu’on continue à se battre tout le temps, qu’on soit vraiment l’équipe chiante. Dans le vestiaire, j’ai vu des mecs qui étaient sortis de l’équipe et qui doivent se dire ‘putain, je vais avoir du mal à gagner ma place’. Mais ils vont avoir l’occasion, peut-être dès Nevers, même si je ne sais pas ce que fera Vincent.
ça, ça va être le plus dur à gérer pour lui. Et quand je vois que nos espoirs gagnent contre Aurillac, tu te dis qu’il y a du matériel, même s’il n’est pas forcément mûr.
On ne gagnera pas tous les matches comme ça, car eux, ont été mauvais avec 13 points d’avance… Mais je retrouve l’équipe des Laulhé, Antoine (Roger), Ayestaran, qui s’était retrouvée en Pro D2 avec la trouille, et c’est ça qui me plaît.
Après, il ne faut pas se croire arrivé. Mais on marque un peu les esprits. Angoulême est de retour en Pro D2.
Les espoirs victorieux
Pour leur deuxième sortie préparatoire à deux semaines de l’ouverture du championnat, les espoirs du SA XV ont battu Aurillac (24-12) samedi à Argentat. Si l’équipe des Cantalous n’avait plus rien à voir championne de France élite en titre, les Angoumoisins, auteurs de quatre essais, ont livré une prestation encourageante. Avec le renfort de plusieurs joueurs qui ont effectué la préparation estivale du groupe de Pro D2 comme Enzo Morand-Bruyat, Naud, Augeix, Balakarev, Bouché et Dubecq.
Pour l’anecdote, c’est le nouveau co-entraîneur Guillaume Laforgue qui a arbitré la rencontre, ajoutant une lame à sa riche panoplie de couteau suisse. Prochain rendez-vous samedi 3 septembre à Barbezieux face aux espoirs de l’UBB.