Voilà une phrase comme on les aime, dont la portée éthique et philosophique nous délivre des petitesses du quotidien : « La beauté est essentielle à l’humanité. » Son auteur, Nicolas Hieronimus, est le directeur général de L’Oréal, qui commente dans le Journal du Dimanche les résultats du groupe. Et ça va bien. « Après deux ans de pandémie, les consommateurs ont envie de se faire plaisir et de prendre soin d’eux », ce qui se traduit par une croissance du chiffre d’affaires de 13,5 %, avec un résultat d’exploitation qui a bondi de 25 % au premier trimestre, à plus de 3,7 milliards d’euros. Les États-Unis sont bien repartis, l’accélération est éclatante dans les pays émergents et même en Chine les ventes sont en hausse. Et, dit Nicolas Hieronimus, la beauté étant essentielle à l’humanité, « le marché des cosmétiques continue donc de croître et L’Oréal aussi ». Logique. Ce qui fait toujours de son actionnaire majoritaire, Françoise Bettencourt Meyers, la femme la plus riche du monde. La beauté n’a pas de prix.