Le géant japonais de l’électronique et de l’industrie du jeu vidéo est accusé en Grande Bretagne d’avoir surfacturé ses clients. Alex Neill, directrice générale de Resolve, un site britannique de défense des consommateurs, a déposé une plainte en nom collectif le 19 août dernier pour abus de position dominante de la part de Sony.
Selon les plaignants, le créateur de la PlayStation aurait imposé des conditions injustes aux développeurs et éditeurs de jeux. Celles-ci créeraient des répercussions sur les prix prétendument excessifs présents sur le PlayStation store, la boutique en ligne de la console de jeux. Dans cette affaire, Sony pourrait être forcer de débourser la somme de 5 milliards de livres de dédommagements.
Près de neuf millions de joueurs britanniques concernés
La réclamation demande à ce que toute personne au Royaume-Uni ayant acheté des jeux numériques ou du contenu complémentaire sur sa console de jeux ou via le PlayStation Store depuis août 2016 soit éligibles à une indemnisation. Soit 8,9 millions de consommateurs qui pourraient recevoir 67 et 562 livres par personne, hors intérêts.
Les juges de la cour d’appel de la concurrence britannique examine en ce moment la plainte. L’affaire ne se poursuivra que s’ils considèrent cette plainte comme recevable en tant qu’action collective.
Dans sa procédure, Alex Neil peut compter sur le soutien financier du bailleur de fonds Woodsford. Si sa plainte est jugée recevable, Alex Neill et le cabinet d’avocats Milberg London qui la représente deviendraient les porte-parole des consommateurs concernés dans l’affaire. « Des procédures collectives comme celles-ci sont vitales car elles offrent la possibilité de demander des comptes aux grandes entreprises au nom des consommateurs », assure la militante. Sony, de son côté, a préféré ne pas s’exprimer sur le sujet.
Les recours collectifs comme juge de conflits
Ces poursuites antitrust déposées au nom de millions de consommateurs, où une personne concernée n’a pas besoin d’être au courant de l’affaire pour être incluse, ont déjà visé Apple ou BT, l’opérateur historique britannique . Au Royaume-Uni, pas une seule réclamation n’a été autorisée à aller de l’avant au cours des cinq années écoulées entre 2015, année de l’apparition de ces procès, et 2020. Depuis, on compte déjà neuf réclamations certifiées.
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