La crise oblige les communes à revoir leur copie. L’occasion d’un bilan d’étape avec le maire, Marc Péré, qui évoque aussi ses ambitions à la Métropole et au département
Quels projets majeurs verront le jour à L’Union dans les prochains mois ?
L’un d’eux est l’ouverture dans les prochains jours du Parc du domaine Malpagat aux Unionais. C’est un magnifique espace de verdure, un vrai poumon vert que nous avions acquis et nous ne le regrettons pas. Un autre projet est le café culturel où l’on ira en semaine, le jour de marché et où des spectacles seront proposés. Dans un autre registre, nous installerons prochainement des capteurs pour mesurer l’impact de la 5G sur les habitants. Et nous poursuivrons dans l’idée d’installer d’autres capteurs, mais de pollution cette fois-ci. Nous aimerions aussi une caméra pour suivre correctement l’évolution de l’impact de la ZFE sur la ville et ses alentours. Des points sur la définition des compétences en la matière doivent être éclaircis. Des réponses arriveront bientôt. Enfin, nous travaillons sur le projet de gendarmerie, que l’on espère inaugurer en 2025.
D’autres projets annoncés dans votre programme sont-ils menacés par la hausse du coût de la vie et notamment des énergies ?
À ce jour, malgré la crise, nous réaliserons la totalité des projets annoncés. Mais il est vrai que la hausse du coût de la vie et celle des énergies nous obligent à limiter plus que prévu notre section investissements. Nous sommes dans une période d’économie. Avec la ville de Saint-Jean, nous sommes passés à la vitesse supérieure et allons éteindre nos lumières de minuit à 6 heures. Je n’ai pas de craintes, notre gestion est très rigoureuse.
Modèle unique et novateur, la participation citoyenne dans diverses actions municipales fonctionne-t-elle comme vous le souhaitiez ?
C’est un succès ! Cinq commissions ont été installées : urbanisme, culture, développement durable, parlement des écoles, voirie. Pour la commission urbanisme, 15 citoyens ont été tirés au sort sur les listes électorales. Ils contribueront à la rédaction du futur plan local d’urbanisme de la ville.
Où en est votre combat contre le péage ?
À mon sens, ce combat doit désormais être transféré sur le plan national avec la nationalisation des autoroutes en France ! Mais pour L’Union, ce petit péage, un des plus chers du pays, reste une aberration et doit être démonté.
Nous utiliserons bientôt le relais fort de notre députée Anne Stambach pour poursuivre notre combat.
…Et concernant le bras de fer engagé avec la direction de la clinique pour la gratuité de son parking ?
La clinique a décidé en janvier 2021 de faire payer le stationnement aux malades et aux visiteurs. C’est un scandale. Malgré nos demandes, et une manifestation en novembre dernier, la direction reste sur ses positions. Aujourd’hui, nous souhaitons relancer le dialogue. Ces derniers temps, nous avons travaillé sur de nouvelles propositions que nous soumettrons bientôt à la direction de l’établissement.
En tant que conseiller départemental, quels dossiers portez-vous en ce moment ?
Avec Caroline Honvault, nous venons de rendre visite à la Maison des solidarités de Saint-Jean ; C’est pour nous un lieu qui joue un rôle essentiel dans la vie sociale. On souhaiterait un travail en collaboration avec les Centres communaux d’action sociale. Nous allons proposer à celui de L’Union d’être pilote en ce sens.
Quel sujet aimeriez-vous voir avancer à la Métropole ?
Nous travaillons à des propositions novatrices pour la rédaction du futur Plan local d’urbanisme Métropolitain. Deux axes sont étudiés. L’un social, est relatif aux logements sociaux car il en manque 40 000 dans la Métropole. L’autre axe concerne la lutte contre le réchauffement climatique et notamment à travers les chapitres des déplacements et des transports en commun.
Devenu premier opposant au président de Toulouse métropole, Jean-Luc Moudenc, envisagez-vous de vous de briguer ce poste aux prochaines élections ?
À ce jour, il n’est pas prévu d’élire les conseillers métropolitains au suffrage universel direct. Nous espérons que durant la mandature la loi changera et que Toulouse métropole deviendra alors une assemblée citoyenne, élue directement par les citoyens… et donc responsable devant eux !
À ce moment-là, je me prononcerai plus précisément sur mes choix.
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