Un nouvel étage de la fusée Victor Wembanyama. Le phénomène du basket s’apprête à effectuer, ce vendredi (18h30) en Lituanie, ses débuts en équipe de France dont il est appelé à devenir très rapidement, du haut de ses 18 ans, l’une des pièces maîtresses.
Sauf pépin physique de dernière minute, c’est à Panevezys, ville située à quelque 150 km de la capitale Vilnius, que Wembanyama portera pour la première fois le maillot des Bleus, dans le cadre des qualifications au Mondial-2023. Le phénomène de 2,21 m et 2,43 m d’envergure, grand favori pour être le N.1 de la draft de NBA en juin prochain, sera a priori amené à le revêtir à de nombreuses autres reprises dans le futur. Et pas seulement lundi à Pau, pour le deuxième match de cette fenêtre internationale qui doit permettre à l’équipe de Vincent Collet, même composée de 50% de néophytes, d’empocher deux victoires et de s’assurer d’aller en Asie du Sud-Est l’été prochain pour le Mondial -du 25 août au 10 septembre en Indonésie, aux Philippines et au Japon.
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Mais Wembanyama ne voit pas si loin et ne compte pas brûler les étapes, plutôt prendre d’abord le temps de “s’adapter et connaître le niveau seniors Fiba” (international). “Il faut qu’on apprenne à jouer ensemble. Et le premier objectif reste de gagner. Peu importe la manière. C’est ce que je vais essayer de reproduire en équipe de France vu que ça se passe plutôt bien avec Boulogne-Levallois pour l’instant. Au-delà des résultats individuels, c’est le projet collectif qui prime”, a-t-il ajouté devant la presse.
“Il peut changer le jeu”
Si “Wemby” souhaite apporter dans l’immédiat son “énergie, un peu de plaisir”, de la “fraîcheur” et sa “présence défensive”, ses coéquipiers et entraîneur voient déjà plus grand, épatés par le début de saison tonitruant avec les Metropolitans 92 de ce phénomène de précocité et de maturité. Meilleur joueur de l’Élite à l’évaluation (24,9 de moyenne) et aux contres (2,9), deuxième dans les catégories points (21,3) et rebonds (8,9), il a également affolé début octobre l’Amérique lors d’une tournée de promotion de deux matches avec les “Mets”, près de Las Vegas.
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Wembanyama a multiplié les actions de classe, quasiment jamais vues pour un joueur de cette taille et de cette envergure. “Il peut déjà nous apporter beaucoup de choses. Il est grand, ‘shoote’, peut tout faire sur le terrain. C’est une arme en plus, qui peut faire passer un cap à l’équipe de France”, estime le meneur Andrew Albicy, pour qui il va également, par sa présence, mobiliser les défenses et “libérer beaucoup d’espaces” pour ses coéquipiers. “Je pense qu’il peut changer le jeu de l’équipe de France (…) il sera une pièce maîtresse de notre secteur intérieur et de notre jeu en général”, lance de son côté Paul Lacombe, qui l’a côtoyé la saison passée à Villeurbanne.
“Leader” attendu
Depuis, “il s’est étoffé (physiquement), a pris de la confiance, gagné en régularité sur son tir, a une meilleure sélection de shoots, fait plus de passes”, juge aussi le meneur-arrière. Collet, son coach en sélection et en club, est du même avis, satisfait de son début de saison, lors duquel il a “su rester calme malgré les attentes autour de lui”. “Il joue plus juste: sur ses trois derniers matches, il a marqué plus de points mais en prenant moins de tirs”, illustre l’entraîneur, louant une “capacité d’apprentissage qui sort de l’ordinaire, au-delà de ses ‘skills’ (qualités techniques)”.
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Dribbles, tir en mouvement, agilité: ceux-ci sont extraordinaires pour un joueur de sa taille, mais Collet compte surtout profiter de sa “qualité de passe” pour “bonifier le collectif” bleu au poste d’ailier fort, sorte de “deuxième meneur” dans le basket moderne. Le sélectionneur attend “qu’il soit un des leaders de cette équipe” et qu’il ait “le même impact” qu’en championnat. Il ne voit “pas de raison” que Wembanyama n’y parvienne pas, pour peu qu’il gère “l’aspect psychologique” d’une première sélection.
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