Aux Etats-Unis, la justice new-yorkaise enquête sur un élu républicain au Congrès qui a « embelli » son CV

Une procureure de l’Etat de New York a ouvert, mercredi 28 décembre, une enquête préliminaire sur les « inventions stupéfiantes » d’un parlementaire républicain fraîchement élu au Congrès américain, qui a reconnu avoir grossièrement menti sur son CV et qui est poussé à la démission.

George Santos, qui a ravi un siège aux démocrates lors des élections législatives du 8 novembre pour la circonscription du comté de Nassau – une partie de Long Island à l’est de la ville de New York – avait confessé lundi avoir « embelli son CV ». « Les nombreuses inventions et incohérences liées au parlementaire élu [George] Santos sont tout simplement stupéfiantes », a tonné dans un communiqué relayé par la presse locale new-yorkaise la procureure pour le district de Nassau, Anne Donnelly.

Cette magistrate républicaine a défendu « les habitants de Nassau et d’autres régions de la troisième circonscription [qui] doivent jouir d’un représentant honnête et responsable au Congrès » à Washington. « Personne n’est au-dessus des lois et si un délit a été perpétré dans ce comté, nous le poursuivrons » en justice, s’est engagée la procureure.

Appel à la démission

M. Santos a avoué n’avoir jamais travaillé pour les grandes banques américaines Goldman Sachs ou Citigroup, ni détenir de diplôme universitaire de la New York University (NYU), contrairement à ce qu’il prétendait. Ce fils d’immigrés brésiliens né dans le Queens, un des cinq arrondissements de la ville de New York, a également menti sur son ascendance juive, mais n’a pas encore répondu à certaines questions concernant la source de ce qui semble être une fortune rapidement amassée malgré de récents problèmes financiers.

L’élu a toutefois catégoriquement balayé l’idée d’abandonner le siège qu’il est censé occuper à partir du 3 janvier à la Chambre des représentants. Il a déclaré au New York Post « ne pas être un criminel ». Ces mensonges sur plusieurs points de sa biographie ont été révélés en décembre par une enquête du New York Times. Plusieurs membres du parti démocrate ont appelé le chef de l’opposition républicaine Kevin McCarthy à organiser un vote pour exclure M. Santos s’il refuse de démissionner.

L’Etat de New York, plutôt favorable au parti démocrate et dirigé par la gouverneure de cette organisation de centre gauche Kathy Hochul, a vu plusieurs sièges à la Chambre des représentants basculer du côté républicain. Le parti républicain va ainsi bénéficier d’une courte majorité à la chambre basse du Congrès à Washington mais les démocrates vont garder leur majorité au Sénat.

Le Monde avec AFP

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