Malmené dans le froid de Michelin pour la 12e journée de Top 14, Montpellier ramène un bonus.
C’était un match d’hiver, le genre de match où la vie à l’aile n’est pas la plus belle. Où les joueurs préfèrent se retrouver dans la chaleur d’un maul plutôt que de prendre le large. Ce genre de matches, le MHR a appris à les apprivoiser, à défaut de les gagner, pour ramener un petit quelque chose.
Samedi, dans la fraîcheur auvergnate, les hommes de Philippe Saint-André ont fait le dos rond, avec abnégation, et un peu de réussite aussi, pour ramener le point du bonus défensif. Le deuxième à l’extérieur.
Il faut dire qu’il ne s’est pas passé grand-chose en première période, quelques alertes sur la ligne héraultaise, bien colmatées, et des points sur pénalités. “Ce n’était pas très efficace, mais dans des conditions comme ça, il ne faut pas s’exposer. Si on donne des ballons à Montpellier, on sait qu’on peut le payer cher”, concédait Jules Plisson, l’ouvreur de l’ASM, pour justifier un début de match frileux.
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Ensuite ? Les choses se sont un peu… réchauffées. L’essai de George Bridge, sur un cadeau avant l’heure de Damian Penaud et la réponse dans la foulée de Loïc Godener ont animé l’entame de seconde période. Tout juste de quoi chauffer le public du Michelin, avant de retomber dans un faux rythme. “Il fallait essayer de tout faire pour revenir avec au moins un point. C’est ce que l’on a fait, constatait PSA, le directeur sportif du MHR, à l’issue de la rencontre. Il y avait peut-être mieux à faire. On aurait préféré que ce soit sec, qu’il y ait du rythme. On a manqué de précision technique pour espérer plus.”
Place à l’Europe
Martyrisé dans les ballons portés, Montpellier a quand même su faire ce qu’il fait de mieux. Défendre bec et ongles. Et se montrer réaliste dès qu’il en a eu l’occasion. L’absence de deuxième ligne de métier (Tauleigne et Camara étaient titulaires dans la cage) a certainement pesé dans la tournure de la rencontre.
“Ils nous ont mis peu de fois en difficulté, à part sur les ballons portés. Ils nous mettent un essai en nous faisant reculer sur 30 m, ce n’est pas très acceptable en Top 14. Mais sans deuxième ligne, on s’est aperçu que la puissance et le poids étaient importants dans le cinq de devant”, analysait le technicien héraultais.
Bien aidés par les difficultés de Jules Plisson à passer des points, les Montpelliérains se satisferont de ce bonus défensif. Avant de partir à l’assaut de l’Europe, vendredi, aux London Irish.
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