Tony Estanguet s’est fait fort de rappeler, le 2 décembre, au moment de détailler la révision du budget des Jeux olympiques et paralympiques (JOP), que l’ambition de Paris 2024 avait été préservée. Le président du Comité d’organisation (Cojop) expliquait alors, devant la presse, qu’il présenterait « un budget à l’équilibre » – désormais porté à 4,38 milliards d’euros – lors du conseil d’administration du lundi 12 décembre.
La révision à la hausse de 400 millions d’euros des dépenses, soit + 10 % par rapport à fin 2020 ? Compensée pour partie par des recettes commerciales plus fortes que prévu (127 millions d’euros supplémentaires en sponsoring et 143 millions en billetterie), se félicitait le triple champion olympique de canoë.
Ces rentrées seront insuffisantes toutefois. Pour parvenir à l’équilibre, les différents acteurs publics des Jeux ont été mis à contribution. L’Etat, Paris – la ville hôte des JOP –, le département de la Seine-Saint-Denis, la région Ile-de-France et la métropole du Grand Paris ont ainsi convenu d’augmenter de 70,6 millions d’euros leur participation aux Jeux paralympiques pour la porter désormais à 170,6 millions d’euros.
Les modalités de la répartition doivent être validées entre les différentes collectivités d’ici au conseil d’administration, proportionnellement à leur engagement initial. L’Etat devrait prendre à sa charge deux petits tiers de la note.
C’est aussi ce qu’il a promis de faire pour « absorber » le surcoût de quelque 150 millions d’euros provoqué par l’inflation sur le budget de la Solidéo, l’autre structure mise en place pour organiser les JOP et chargée de la construction des ouvrages olympiques. Ainsi diluées, les sommes ne paraissent pas exorbitantes mais elles risquent de creuser un peu plus encore les comptes déjà dans le rouge de certaines collectivités.
Plus de 111 millions d’euros d’argent public supplémentaires
Avec ces révisions, le budget du Cojop n’est désormais plus financé à 97,5 % par des fonds privés mais à 96 %. Et même à 95 % si l’on tient compte des autres engagements des acteurs publics dans l’organisation des Jeux. Car l’Etat a aussi promis de financer, à hauteur de 12,5 millions d’euros, des équipements sportifs qui, après les Jeux, seront distribués aux collectivités et au mouvement sportif. Et il s’est également engagé à investir 8 millions d’euros dans le laboratoire antidopage de Paris-Saclay ou encore 5 millions dans la mise en place de voies olympiques sur Paris et sa périphérie durant l’événement.
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