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Au Royaume-Uni, le pouvoir d’achat a chuté et les factures énergétiques flambent. En pleine crise, le NHS, le système de santé britannique, tire la sonnette d’alarme. Lundi, les ambulanciers sont en grève. Premier reportage à Londres de notre série sur les difficultés traversées par les Britanniques.
Ce lundi 23 janvier, les ambulanciers britanniques sont à nouveau en grève pour dénoncer la crise traversée par le NHS, le système de santé du Royaume-Uni. Steve Johnson, qui parcourt Londres dans son ambulance depuis vingt-sept ans, fait partie des grévistes, bien que ce soit à contrecœur.
« Je n’ai pas choisi ce métier pour faire grève mais pour aider les gens, rappelle-t-il. Mais le manque de moyens et les faibles augmentations de salaire font qu’il y a des dizaines de milliers d’emplois non pourvus dans le NHS. C’est fantastique comme la population nous soutient pour l’instant. Ça fait chaud au cœur, c’est même émouvant. »
Les délais pour joindre les ambulanciers s’allongent sans cesse, et cet hiver, l’attente n’a jamais été aussi longue devant des hôpitaux saturés.
« Le Collège royal de médecine dit qu’il y a 500 morts par semaine à cause des délais trop longs, poursuit Steve Johnson. On a des histoires terribles avec des patients qui attendent sur des lits d’hôpitaux pendant dix, voire douze heures. Ce n’est pas acceptable. »
Vent de fronde
Abby a rejoint l’équipe au plus fort de la crise du Covid-19. Cette jeune recrue a vu le système de santé se dégrader depuis son arrivée. « Vous savez, c’est dur de se dire qu’on peut attendre des heures et des heures et que l’état de votre patient peut empirer et qu’on ne peut rien faire pour l’aider », explique la jeune femme.
Les équipes, constamment sollicitées, réclament plus de moyens pour continuer à sauver des vies. Un vent de fronde d’une rare ampleur souffle sur le Royaume-Uni.
Longtemps considéré comme le joyau du pays, le NHS est en crise et au bord de la rupture. Tous s’accordent sur la nécessité de réformer ce système de santé gratuit. Mais comment ? Faut-il privatiser certains services ou au contraire investir massivement ?
Le gouvernement est sous pression. Selon un récent sondage, 85 % des Britanniques considèrent qu’il gère mal le NHS.
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