Bruno Le Maire prévient de « réductions significatives » de dépenses dans le budget de l’Etat en 2024

« Nous passerons au peigne fin toutes les dépenses publiques » : dans une interview au Journal du dimanche (JDD), publiée dimanche 29 janvier, Bruno Le Maire annonce que le budget 2024 de l’Etat prévoiera des « réductions significatives ».

« A la fin du troisième trimestre 2022, la dette française atteint les 113 % de notre richesse nationale. Avec le président et la première ministre, nous sommes déterminés à faire baisser la dette à partir de 2026, et à ramener le déficit public sous les 3 % en 2027 », déclare M. Le Maire au JDD.

« Nous passerons au peigne fin toutes les dépenses publiques : Etat, collectivités locales, champ social. C’est l’objet de la revue des dépenses que nous engagerons dans les prochains jours sous l’autorité de la première ministre. Nous ne sommes pas novices en la matière : nous avons rétabli les finances publiques en 2018, en prenant des décisions difficiles par exemple sur les emplois aidés. »

Le ministre de l’économie chiffre par ailleurs à « 60 à 70 milliards d’euros supplémentaires par an » la réussite de la transition énergétique engagée par la France, tandis que la dette publique du pays frôle les 3 000 milliards d’euros.

Bruno Le Maire appelle les collectivités et les acteurs privés à participer à l’effort financier, estimant que « l’Etat peut en porter une partie mais pas la totalité » et qu’il devait jouer le rôle de « levier de l’investissement privé ». « C’est tout l’objet du projet de loi que je présenterai en mai », a indiqué le ministre.

Début janvier, lors de ses vœux aux acteurs économiques, le locataire de Bercy avait indiqué vouloir faire de la France « la première nation » industrielle verte d’Europe, par le biais d’un futur projet de loi accélérant la création de nouveaux sites industriels et incitant à la décarbonation. Interrogé par le JDD sur les objectifs de réindustrialisation et décarbonation, M. Le Maire a souligné qu’il y avait eu des « investissements massifs (…) déjà engagés avec France 2030, comme le plan hydrogène, la construction de six nouveaux réacteurs nucléaires, des usines de batteries électriques, notamment dans le Nord ».

Samedi, le président Emmanuel Macron avait admis dans une vidéo publiée sur les réseaux sociaux que la France devait « doubler » son « taux d’effort » pour réduire ses émissions de carbone si elle voulait atteindre ses objectifs en 2030.

Le Monde avec AFP

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