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ENTRETIEN. L’historien Robert Muchembled démonte le rapport français à l’autre sexe, foncièrement inégalitaire, dont les origines sont à chercher dans le système royal de cour.
Par François-Guillaume Lorrain
Publié le
Temps de lecture : 5 min
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N’y a-t-il pas quelque provocation à publier une histoire de la séduction française à l’heure de #MeToo ? Oraison funèbre ? Requiem de profundis ? Ne fait-on pas des livres d’histoire une fois que ces phénomènes sont devenus obsolètes, rangés aux rayons du passé et de la ringardise ? Professeur d’université, Robert Muchembled nous raconte, au détour de la conversation, qu’il est fils de mineur du Nord et qu’il est né dans un univers profondément machiste. « Le samedi soir, les mineurs buvaient avant de frapper leurs femmes, ils les frappaient dans la rue. Ils ne les laissaient pas travailler. »
Est-ce pour cela qu’il a consacré plusieurs ouvrages aux formes de résistance féminine, aux sorcières aussi, fantasme masculin ostracisé ? Sans doute. Histoire du diable, de l’orgasme : Muchemble…
Source: lepoint.fr
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