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Budget : à chacun sa vérité

« On y est » ! La Cour des comptes – saisie le 22 mai par le préfet, sur proposition du sous-préfet – a pris en main le « dossier Luchon ». Elle devra statuer sur la « sincérité » et l’équilibre du budget voté par le conseil municipal.

Un épisode de plus dans la saga de la « Reine des Pyrénées ». Saga entamée en avril avec « les » séances budgétaires : un premier rendez-vous interrompu (le 11 avril), le deuxième reporté (programmé le 14 avril) et le troisième (21 avril) pour un vote à l’arraché (huit voix pour, trois contre, et huit abstentions).

Ouf : les élus luchonnais s’étaient tout de même trouvé un budget, l’affaire semblait réglée. Que nenni, ils s’étaient surtout trouvé des problèmes : les divisions de la majorité s’avéraient plus pérennes que les finances de la ville.

Le maire éric Azémar défendait son budget, dont le « principal souci de ne pas augmenter la fiscalité locale ». L’opposition et une partie de la majorité déploraient un document « insincère », sur la base de recettes jugées « imaginaires », affichant la crainte de voir la Cour Régionale des Comptes mettre le nez dans le budget – au risque de subir une hausse d’imposition bien plus importante.

Faute d’une majorité forte et fiable (huit abstentionnistes sur 16 élus), le maire surprenait les spectateurs dans le 4e épisode, en présentant sa démission – accompagnée par une partie de sa liste.

Direction les urnes pour le 5e Opus : ce sera le 25 juin (et le 2 juillet si besoin d’un second tour).

Cour des comptes

Pendant que les candidats vont s’écharper dans une campagne qui s’annonce dense – vraisemblablement sur l’unique thème du budget, la Chambre régionale des Comptes étudiera les chiffres. Et c’est elle qui dira si le budget est sincère ou non, s’il faut trouver un autre équilibre.

Un avis forcément très attendu par les candidats… Mais qui ne sera rendu qu’après les élections (un mois après que l’ensemble des pièces aient été mises à disposition).

Voilà qui laisse donc le champ libre à toutes les interprétations quant à ce budget, et aux futures recommandations de la Cour. A chacun sa vérité.

Candidat à se propre succession avec une nouvelle équipe, éric Azémar est sur une ligne : « Même pas peur » !

L’ancien maire a le sentiment que seule « l’agitation autour du budget primitif a poussé les autorités préfectorales à saisir la Chambre régionale des comptes rapidement et avant la date prévue en routine ».

Et pas d’affolement, le « contrôle budgétaire » n’est jamais qu’une « mesure prudentielle et non coercitive ».

Il reconnaît tout de même que la Chambre « pourrait être amenée à adresser des propositions au préfet et au conseil municipal, soit en diminuant les dépenses non obligatoires, soit en augmentant dans les limites légales la fiscalité, voire un mélange des deux. Ce serait au conseil municipal d’adopter une délibération satisfaisant les recommandations ».

L’alerte de l’opposition

Ce que partage l’opposition : « Le sort de ce budget n’est plus entre les mains du conseil municipal, c’est la chambre régionale des comptes qui va proposer des pistes pour l’équilibrer » lance John Palacin.

En revanche elle est plus inquiète sur les conséquences. « Bien sûr qu’il faut avoir peur de la cour régionale des comptes » poursuit John Palacin. « Cela passera par une augmentation de la fiscalité locale ».

« Et si le conseil municipal ne valide pas les propositions émises par la Chambre régionale des comptes, le préfet prendra la main » rebondit Louis Ferré. « Il ne faut pas se voiler la face, la situation est très grave ».

« Nous avons alerté à plusieurs reprises sur les risques et nous n’avons jamais été écoutés : montant des cessions foncières, budget du centre équestre, du golf…

Ce sont le préfet et le sous-préfet qui l’ont pris compte ».

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