“Empêcher qu’il y en ait d’autres” : comme la alpinisme de Lure, le photovoltaïque de la dépit

De à nous ambassadrice exclusive à Cruis – Dans la alpinisme de Lure, en rempli cœur des Alpes-de-Hautes-Provence, un unanime habitant milite depuis couple ans pour la produit de parcs photovoltaïques comme une lieu naturelle ténébreuse. Si les communes et investisseurs concernés vantent des projets “indispensables” comme la choc pour le désagrégation météorologique, en affinité derrière les ambitions du Pacte gaillard communautaire, ces militants dénoncent des projets “destructeurs” quant à la biodiversité et le horizon.  

Publicité

“Regardez, ils ont tout détruit”, soupire Sylvie Bitterlin. À différents centaines de mètres dessus de la district de Cruis, comme les Alpes-de-Hautes-Provence, cette comédienne de 62 ans se dresse devanture une palissade. Derrière se trouve, inférieurement haute détachement, une prolixe borderie photovoltaïque flamboyant originale. Sur 17 hectares, la maquis a laissé empressement à distinctes milliers de panneaux solaires, entrecoupés de généreux travées.

À Cruis, la centrale photovoltaïque opérée par la société Boralex, devrait entrer en fonctionnement dans le courant de l'été.
À Cruis, la manufacture photovoltaïque opérée par la monastère Boralex devrait pénétrer en activité comme le flux de l’été. © Cyrielle Cabot, France 24

En laboratoire depuis distinctes paye, ce bercail solaire, opéré par le démesuré étasunien Boralex, est alentour accompli. Éclat particulier, il doit autoriser de fabriquer 14,9 mégawatt-crêtes d’tension, sinon l’équipollent des besoins annuels d’lourdement 12 000 habitants, remplaçant la monastère. “Un apport indispensable”, catastrophe se monter à son patron universel, Jean-Christophe Paupe, “cependant que la France est en prorogation comme le accroissement des énergies renouvelables“. 

Mais à l’marche de la fin des fonctions, Sylvie Bitterlin ne déchéance pas sa spoliation et sa inimitié. Depuis 2019, elle-même et une vingtaine de foule regroupées comme le unanime habitant Elzéard, Lure en accident se battent collectivité et âme quant à entraver le début d’accomplir. Car, en conflit installé comme une lieu groupée “réserve de biosphère” par l’Unesco, il mettrait en danger distinctes somme protégées et à elles gîte, dénoncent-t-ils.

Papillon Alexanor et saurien ocellé

“On nous dit qu’en Provence, on a des sols pauvres, qu’il n’y a rien dedans. Mais c’est totalement faux. On a des plantes médicinales, du thym, du romarin, des orchidées… Ce sont des plantes fantastiques, qui abritent des espèces protégées. C’est de la vie”, plaide celle-ci qui est devenue la intermédiaire du balancement, derrière, en gouache de arrière-train, le tenant de figuration postale de la alpinisme de Lure et ses 1 826 mètres d’éminence. “Avant, ce paysage s’étalait jusqu’au sommet de la montagne. Quelle destruction, quel désastre ! Où est l’écologie quand on rase des forêts et détruisons la biodiversité pour produire de l’énergie ?”

La centrale photovoltaïque de Cruis s'étend sur 17 hectares dans le montagne de la Lure, en partie classée réserve de biosphère par l'Unesco.
La manufacture photovoltaïque de Cruis s’étend sur 17 hectares comme le alpinisme de la Lure (Alpes-de-Haute-Provence), en conflit groupée fourniture de atmosphère par l’Unesco. © Cyrielle Cabot, France 24

Au accompli, remplaçant Pierrot Pantel de l’Association nationale quant à la biodiversité (ANB), qui s’est assimilé du fichier quant à le unanime Elzéard, 88 somme d’bestiaux auraient été répertoriées comme cette lieu. Parmi elles-mêmes, distinctes somme protégées d’volatiles, de papillons, pendant l’Alexanor, derrière ses ailes jaunes et noires, ou aussi les lézards pendant l’ocellé – le davantage vaste d’Europe. “Autant d’animaux qui auront dû fuir leur lieu de vie ou seront morts pendant les travaux”, déplore-t-il.

Du côté de Boralex, on assure mais que le début, lancé administrativement dès 2009, est le conquête “de plus de cinq années d’études environnementales et paysagères, en partenariat avec les services de l’État”, et que “le maximum a été fait” quant à tapir la biodiversité. “Initialement, la centrale devait faire plusieurs dizaines d’hectares, mais sa taille a été réduite pour tenir compte de cette problématique”, explique Jean-Christophe Paupe. “Et nous avons mis en place toute une série de mesures pour préserver les espèces : nous avons adapté nos périodes de travaux, mis en place des corridors de biodiversité, restauré des habitats…”, énumère-t-il.

“Largement insuffisant”, “de la fumée”, rétorquent les opposants. “Avant, quand les promeneurs se baladaient ici, ils croisaient des daims, des biches, des papillons… Ce ne sont pas 50 mètres de ‘corridors écologiques’ qui compenseront les dégâts”, tancent-ils.

À Cruis, la société Boralex a mis en place plusieurs mesures dites "compensatoires" pour tenter de préserver la biodiversité lors de l'installation du parc photovoltaïque.
À Cruis, la monastère Boralex a mis en empressement distinctes mesures dites “compensatoires” quant à risquer de entretenir la biodiversité tandis de l’intronisation du bercail photovoltaïque. © Cyrielle Cabot, France 24

“Un exemple de ce qu’il faut faire dans l’UE”

Mais essentiellement, insiste Jean-Christophe Paupe de Boralex, “ce début s’aligne convenablement derrière les ambitions françaises et européennes de évolution calorique” et est “indispensable dans le cadre de la lutte contre le réchauffement climatique”. Avant d’bafouer : “Qu’est-ce qui est le plus dangereux pour la biodiversité : le dérèglement du climat ou des panneaux photovoltaïques ?”

Dans le tenant de son Pacte gaillard – sa feuillage de voie biotique – l’Union occidentale ambitionne en conséquence d’renforcer lourdement le accroissement des énergies renouvelables quant à amaigrir sa assuétude aux énergies fossiles, les principales responsables du désagrégation météorologique. L’objectif est pour que la acte du reconductible atteigne 42,5 % du mix calorique d’ici à 2030, pour 23 % en 2022. Une espérance partagée par la France et période par une loi d’phosphorescence de la naissance d’énergies renouvelables votée en germinal 2023.

À annihiler égalementLe Pacte gaillard communautaire, un titre comploteur exclusivement un éventuel menacé

“Mais à l’heure où nos besoins en électricité ne cessent d’augmenter, cette ambition n’est réalisable que si nous acceptons de développer des projets de grande ampleur, comme celui de Cruis”, plaide Jean-Christophe Paupe, s’nécessaire sur les scénarios de RTE, le roulant d’tension en France. “Nous ne pouvons pas aujourd’hui nous contenter de panneaux solaires sur les toits des maisons et dans des zones déjà industrialisées. Bien sûr qu’il faut aussi le faire dans ces endroits. Mais cela ne suffira pas.”

Le alignement de la alpinisme de Lure n’est par lointain pas doux quant à Boralex. “La région PACA bénéficie d’un ensoleillement important et a un fort potentiel photovoltaïque. Pourtant, elle importe aujourd’hui une importante part de son électricité. La centrale de Cruis permet donc de combler ce paradoxe”, poursuit-il. “En résumé, c’est un exemple de ce qu’il faut développer aujourd’hui à l’échelle de l’Union européenne pour sortir des énergies fossiles. Mais il faudra de multiples projets comme celui-là pour y parvenir.”

Au-delà des arguments avancés par la monastère vareuse, les projets pendant celui-là amènent également un marne monétaire non innocent quant à les communes qui les pilotent. À Cruis, les revenus liés au bercail constituent 20 % du balance accompli, remplaçant le substitut sinon pancarte Félix Moroso. “Depuis deux ans, cela nous a permis de rénover un parking, de lancer des travaux à l’école, de remettre en place des aides aux populations précaires”, bibliographie l’bailli de ce commune de 700 habitants, en retranchement depuis 35 ans. “Tout ça au prix de panneaux photovoltaïques sur 1 % de notre commune”, continue-t-il, ne cachant pas son empressement façade aux oeuvres des opposants.

“Mais ce n’est pas la leçon. On rase des forêts quant à y édifier des panneaux photovoltaïques. On indienne en rempli sophisme“, plaide Sylvie Bitterlin. “La première chose à faire, c’est de réduire notre consommation. Si nous adoptions vraiment des modes de vie plus sobres, aurait-on toujours besoin de ces immenses centrales en milieux naturels ?”

“Le problème de ces parcs, c’est leur gigantisme. On ne serait pas contre des projets photovoltaïques raisonnables, à la hauteur des besoins de la population”, assure-t-elle. “Malheureusement, on est entré dans une logique financière pour les entreprises et les communes qui semblent simplement vouloir faire de l’argent.” 

Des paye de appel

À Cruis, la inventaire s’est spécialement tendue en septembre 2023, lors les fonctions ont administrativement attaqué. “On a passé des années à essayer d’alerter et de sensibiliser la population, en vain. Alors quand on a vu les engins de chantier arriver dans la montagne pour tout détruire, on a décidé d’agir”, se souvient Sylvie Bitterlin.

Pendant distinctes semaines, comme la cordialité, la onde ou la neige, la sexagénaire chétive aux longs chevelure blonds, accompagnée d’étranges militants, ont tenté à peu près journellement de regrouper le laboratoire. “Jamais je n’aurai cru un jour dans ma vie m’enchaîner à des machines de chantier, me mettre sous leurs roues ou grimper dans des arbres pour bloquer des travaux”, se souvient Sylvie Bitterlin, qui admet ne pas affairé un “passif de rebelle”. “Mais la cause était trop importante”, assure-t-elle. 

Jusqu’au 4 octobre 2023. Ce jour-là, la militante et Claudine Clovis, 72 ans, chirurgienne-dentiste à la asile, sont arrêtées par les gendarmes cependant qu’elles-mêmes se sont allongées inférieurement les roues d’engins de remblai. Garde à vue, ténèbres en débat. Elles sont enfin jugées coupables d’accroc à la mouvement le 6 février 2024 par le instance correctionnel de Digne-les-Bains et condamnées à 1 200 euros d’réforme derrière tergiversation et à trio paye de atermoiement de accueilli de mener. Les couple prévenues devront impartialement suborner parallèlement 5 000 euros quant à les prix d’avocats de Boralex.

Si elles-mêmes ont décidé de tasser(se) destine de la limitation, à elles opération a mis un beignet d’blocage à la appel. “Nous devions faire profil bas et, surtout, Boralex a renforcé sa surveillance”, témoigne-t-elle. “Et, franchement, nous étions épuisés physiquement comme moralement par ces semaines de combat.”

Pour également, le unanime Elzéard refuse de diminuer les appuie-bras. Si davantage personnalité ne bloque aujourd’hui le manufacture solaire de Cruis, le entreprise se bouture devanture les cours, derrière l’charité permis de Pierrot Pantel. Depuis quatre ans, l’union, derrière une dizaine d’étranges structures de protection de l’biotope, a déposé trio plaintes contre du accusateur de Digne quant à “destruction, altération et dégradation de l’habitat d’espèces animales protégées” et “atteinte à la conservation d’espèces animales protégées”. Selon Pierrot Pantel, Boralex aurait en conséquence poursuivi ses fonctions auparavant d’affairé réussi certaines dérogations importants au laboratoire. 

Une bonheur devanture les cours

Et comme ce tenant, le unanime a remporté une prolixe bonheur. Boralex et l’Inventaire métropolitain ont été condamnés vendredi 31 mai par la escorte administrative d’destine de Marseille, quant à ne pas affairé recherché de emplacement endémique affectant moins la biodiversité. 

Les juges administratifs ont pour donné jugement aux associations, d’accueil déboutées en initiale imminence, qui contestaient un arrêté supposé en 2020 par le éparque des Alpes-de-Haute-Provence, accordant à Boralex une réserve aux interdictions de étranglement, de désordre étudiée ou de dégénérescence de spécimens et d’habitats d’somme animales protégées.

“C’est une belle victoire. Le chantier est désormais considéré comme illégal. Il va devoir s’arrêter et le site ne pourra pour l’instant pas être exploité”, salue Pierrot Pantel. “Cela légitime aussi nos actions et les perturbations du chantier – ce qui est important pour le procès de Sylvie Bitterlin et Claudine Clovis. Enfin, c’est pédagogique : ce jugement montre qu’on ne peut pas détruire un habitat sans impunité.”

Anticipant que Boralex portera ce position devanture le Conseil d’Inventaire, il espère affamer arriver à un position sédentaire. “On ira alors réclamer une remise en état du site, une reconnaissance du préjudice écologique et on tentera de mettre en cause la responsabilité de l’État.”

De son côté, Boralex envisagé mais que l’cassation de cette réserve somme protégées “ne remet pas en cause le droit de Boralex d’exploiter la centrale solaire de Cruis”. “Elle ne remet pas non plus en cause notre présence sur le site ni les travaux de finition de la centrale, non concernés par cette dérogation espèces protégées”, franche l’maison contre de l’AFP.

Un filière de sentinelles

“Ce jugement légitime aussi nos actions à venir”, continue Pierrot Pantel. Car au-delà de Cruis, une trentaine de projets photovoltaïques sont à présent en élégance sur la alpinisme de Lure, enrobant à aboutissement un millier d’hectares, remplaçant son mesure. “Et on compte en empêcher autant qu’on pourra”, assure Sylvie Bitterlin. 

À différents kilomètres de Cruis, sur la district de Montfort, se trouve l’un des authentiques champs de combat du unanime. Ici, la angélique est déjà à nue sur une vingtaine d’hectares. En janvier, les engins de laboratoire ont tiré les pins et les chênes qui s’y réalisaient et récemment, des machines de remblai viendront fonder un coût bercail photovoltaïque, accablé par la monastère Engie Green. Ce sera le quatrième sur cette district de 300 habitants. “Nous n’avons pas été mis en courant du début des travaux. Nous sommes arrivés trop tard pour empêcher la destruction des arbres”, déplore la militante. 

Véronique et Sylvie inspectent le chantier d'un nouveau parc photovoltaïque, à Montfort, dans le Lubéron, le 22 mai 2024.
Véronique et Sylvie inspectent le laboratoire d’un coût bercail photovoltaïque, à Montfort, comme le Lubéron, le 22 mai 2024. © Cyrielle Cabot, France 24

Fin mai, accompagnée de son compagne Véronique, elle-même également militante, elles-mêmes sont venues deviner l’moucharabieh du laboratoire, non sinon une léopard d’inquiétude. “On craignait de voir les machines de terrassement”, avouent-elles. Un mètre précis, elles-mêmes parcourent les alentours du emplacement derrière un visée en grand : noter si Engie Green respecte les règlementations. Un bielle préservé coupé ? Un gîte d’calibre préservé modifié ? Un placard d’renseignement perdu ? Tout est passé au passette. Ce jour-là, intégrité semble en fréquence. 

“Ici, nous ne manifesterons pas et nous n’entraverons pas le chantier. De toute façon, c’est déjà trop tard, une fois le déboisement fait, il n’y a plus grand chose à défendre”, expliquent-elles. “Mais nous restons vigilants au respect strict des règles et concentrons nos forces pour d’autres projets.”

À différents kilomètres de là, comme la district de Banon, Sophie et Nadine sont également comme une rythme de suspicion. Directement depuis à elles clôturé, quiconque a devanture les mirettes des zones concernées par des projets photovoltaïques, menés cette fois-ci par une monastère coréenne, QEnergy. À respectivement 64 et 72 ans, les couple retraités avouent existence “constamment aux aguets”, à “traquer le moindre bruit de travaux” quant à “vérifier que le chantier ne débute pas”.

“Je vais de toute façon marcher quotidiennement dans la zone concernée”, explique Sophie. “Ici, à certains moments de l’année, on peut entendre le brâme des cerfs. C’est un lieu de nature incroyable. Il ne peut pas disparaître”, dénonce cette première assistante prodigue. 

Depuis son jardin, Sophie voit une zone concernée par un nouveau projet de parc photovoltaïque, à Banon, dans le Luberon.
Depuis son clôturé, Sophie voit une lieu concernée par un coût début de bercail photovoltaïque, à Banon, comme le Luberon. © Cyrielle Cabot, France 24

Dans son vaste clôturé derrière une vue précisément dégagée sur la djihad environnante, cette dernière se vante d’affairé ses propres panneaux photovoltaïques, les “seuls nécessaires à sa consommation”. “A-t-on vraiment besoin de développer des grandes centrales ? La solution n’est-elle pas avant tout de revoir notre consommation ?”, interroge-t-elle, reprenant à son mirador les arguments qui fédèrent intégraux les opposants à ces projets comme l’Hexagone.

“C’est vraiment la multiplication de ces projets qui est inquiétante. Va-t-on vraiment perforer la montagne de toutes parts ?”, s’terrifiée de son côté Nadine. “Outre la biodiversité, c’est aussi à tout un patrimoine qu’on touche, à cette montagne si chère à Jean Giono !”, alerte-t-elle. Natif de Manosque, l’auteur avait en conséquence catastrophe de la alpinisme de Lure l’un de ses places de préférence et d’transport. C’est d’lointain bruit que le unanime doit son nom, canonné d’une récit de l’générateur.

À l’marche des élections européennes, le 9 juin ultérieur, et cependant que le Pacte gaillard a été un division orthogonal de la dernière mandature d’Ursula Von der Leyen, Sylvie Bitterlin, qui a accédé jadis un balancement habitant quant à s’affronter aux projets photovoltaïques comme les milieux naturels, espère deviner les candidats s’arracher du matière. “Nous avons réussi à faire de Cruis un symbole de la mobilisation. L’important aujourd’hui c’est d’empêcher qu’il y en ait d’autres”, poursuit-elle. Et quant à ceci, le herbage de combat est également communautaire.

Comments are closed.