“Rendre leur dignité” aux antiques esclaves : une prodigieux agrégat de bustes énoncée à Blois

“Dès que j’ai ouvert la porte de la salle d’exposition, j’ai ressenti une grande émotion. Nous n’avions vu les bustes qu’en photo. Les voir en vrai a été un moment très émouvant”. Le 12 octobre, David Lily a évènement le immigration depuis l’Île Maurice pile contribuer à l’présentation d’une illumination au fortification de Blois pendant le Loir-et-Cher. 

Des bustes moulés en staff réalisés en 1846 sur d’antiques captifs déportés de l’Afrique orientale à l’Île Maurice sont présentés pile la gagnante jour au officiel. Parmi eux, aspect l’un des bisaïeuls de David Lily. “J’ai entendu parler de l’existence de ces bustes grâce à Klara Boyer-Rossol lorsqu’elle a su qu’il y avait toujours des personnes qui portaient le nom de famille Lily. Cela a été un grand étonnement de savoir tout cela”.


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Un colossal ennui d’éducation

Pendant principalement de six ans, cette biographe a accompli un ennui de fourmi pile exprimer l’récit de cette prodigieux agrégat. Spécialiste de l’récit des traites et des esclavages, Klara Boyer-Rossol s’est serrée intimement aux tâches de l’ethnographe Eugène Huet de Froberville. Cet serviable, natif d’une parentèle noble française qui s’existait illustrée pendant le cabinet des victuailles coloniales, a gouverné une analyse pendant les années 1840 malgré d’antiques esclaves à Bourbon, aujourd’hui île de la Accession et à Maurice pile soupeser à eux commencements.

L'historienne Klara Boyer-Rossel devant un buste d'ancien esclave captif exposé au château de Blois dans le cadre de l'exposition "Visages d'ancêtres", le 25 septembre 2024 dans le Loir-et-Cher.
L’historienne Klara Boyer-Rossel face à un caraco d’antique captif esclave explication au fortification de Blois pendant le cageot de l’illumination “Visages d’ancêtres”, le 25 septembre 2024 pendant le Loir-et-Cher. Guillaume Souvant, AFP

“Les rares articles existant mentionnaient tout un ensemble de données qu’il avait rassemblé, notamment des dessins, des cartes et une collection de bustes”, explique la voyageuse, affilié du Centre planétaire de recherches sur les esclavages et post-esclavages, séide au CNRS. “Par un heureux hasard, j’ai réussi à remonter jusqu’à la collection originale au château de Blois”.

L’ethnologue est en aboutissement mort non éloigné de là, à Chailles, pendant son fortification, en 1904. Quelques décennies derrière sa annulation, les bustes qu’ils avaient réalisés ont été achetés à l’un de ses jouvenceau et sont restés pendant les contestation. En encerclant ses recherches, Klara Boyer-Rossol prend ainsi caresse en compagnie de ses rejetons qui conservent entiers les manuscrits d’Eugène Huet de Froberville.

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“Ils ont respiré à l’intérieur”

En conseil ces précieuses archives, sézigue parvient à exprimer l’prodigieux récit de cette agrégat. Elle apprend que l’anthropologiste a rencontré en entier principalement de 350 Est-Africains, laquelle une éternelle grand nombre d’individus. “Je passais mes journées à interroger ces malheureux esclaves, à écouter la navrante histoire de leur vie”, a conséquemment décrit en 1846 Eugène Huet de Froberville.

À l’temps, l’ethnographe finit par appartenir décidé de la engagement d’anéantir l’captivité pendant les colonies françaises, même “s’il n’était pas du tout dépourvu de préjugés raciaux”, même le souligne Klara Boyer-Rossol. “Il acceptait une hiérarchie des races au sommet de laquelle dominaient les Européens, pour autant il se disait aussi défenseur des Noirs“, ajoute l’biographe. 

Avec scrupule, cette dernière parvient à valider 240 de ces informateurs et 56 des personnes laquelle les visages ont été moulés par Eugène Huet de Froberville pile la conception des bustes. Des noms sont inscrits pendant la gosier à l’fond du staff. Des amulette organiques sont même retrouvés pendant ces moulages, même des chevelure ou des cils. “Ce ne sont pas des sculptures, mais ce sont de vraies empreintes. Ils ont respiré à l’intérieur”, insiste la voyageuse.

Sur ceux-ci qu’sézigue parvient à expédier, entiers, laquelle une mère, existaient d’antiques captifs, déportés de l’Afrique orientale, surtout des Mozambique et Tanzanie actuels. La majorité ont été réduits en captivité à l’Île Maurice, dans les années 1810 et 1830, par les voies de la appelle inégale des esclaves, pendant ces archipel de pépinière sucrière.

Les rejetons des “Lily”

Klara Boyer-Rossol découvre qu’une disparate sujet d’dans eux, les “Lily”, ont eu une trajet différente. Originaires du Mozambique, ils ont d’entour été vendus à des marchands d’esclaves brésiliens individu d’appartenir interceptés par un croiseur britannique homologué “Lily” en 1840 : “Ils n’ont pas été libres de rentrer chez eux. Ils ont été amenés à la colonie de l’Île Maurice pour devenir des travailleurs libres, même s’ils avaient surtout été engagés de force”.

Le nom de “Lily” à elles est cependant alloué. Depuis, à eux rejetons portent éternellement ce pseudonyme. Klara Boyer-Rossol a pu assimiler caresse en compagnie de des dizaines d’dans eux même David Lily, parvenu de l’Île Maurice pile l’illumination, entier même Doris Lily qui vit pile sa action en France. “Cela a été une grande surprise pour nous tous d’apprendre que quelqu’un faisait des recherches sur notre famille et que ces bustes existaient”, raconte cette cousine lointaine. “J’avais pendant l’estimation que à nous nom, même celui-là de largement de Noirs, existait celui-là d’un verbe. Même si ce évènement n’existait pas un ‘poussier’ que je me traînais entiers les jours, je l’avais convenu même interprète excusé de mon indépendance et élire qu’il n’en existait pas du tout a été un établi adoucissement’, ajoute-t-elle.


L’enquête de l’biographe ne permet pas à ces “Lily” de soupeser en compagnie de véracité de lesquelles antique esclave ils descendent en carrée procession, simplement pile David Lily, ceci a peu d’proportion : “Ils sont tous mes ancêtres”. Le coût serviable est mieux bienfaisant d’en bien scolaire encore sur ses commencements : “Désormais, nous savons d’où les premiers Lily venaient et qu’ils sont arrivés libres à Port-Louis en 1840”. Pour Doris, cette illumination permet ainsi “de mettre en lumière ce qu’était la vie des personnes en situation d’esclavage”. “Les libérés du Lily n’en étaient pas moins sous domination européenne et on leur a refusé le droit de retourner chez eux”, insiste-t-elle. “Parler de ces anciens captifs, c’est leur rendre leur dignité et le respect qu’ils n’ont certainement pas eu de leur vivant”.

Près de paire siècles derrière la encyclique de cette agrégat, les bustes seront de accroissement l’an avoisinant à l’Île Maurice. Ils seront prêtés ballant cinq au Musée intercontinental de l’captivité de Port-Louis. “Ce sera une autre étape majeure”, popularité Klara Boyer-Rossol. “Mais l’étape ultime serait d’aller tous ensemble au Mozambique. Ce serait très fort pour moi qu’on puisse faire retourner symboliquement ce patrimoine dans son pays d’origine”.

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