Catherine Mayeur-Jaouen, archéologue : « Le respect des saints musulmans ressemble pouce à icelui des pardons bretons »

Les musulmans du Cachemire lèvent les bras en prière lorsqu’ils voient une relique de Cheikh Abdul Qadir Jeelani, un saint soufi, lors de son anniversaire de décès devant son sanctuaire à Srinagar, au Jammu-et-Cachemire, le 15 octobre 2024.

En 2012, les images de djihadistes détruisant des stèles à Tombouctou, au Mali, avaient mis en halo l’crédit du respect des saints contre les gens musulmans, avec le ramure qu’il suscite dans d’disparates. L’archéologue Catherine Mayeur-Jaouen vient de dédier une règlement (Le Culte des saints musulmans. Des primeurs de l’mahométisme à nos jours, Gallimard, 622 pages, 28,50 euros) à l’roman de cette respect.

Très interminablement, le respect des saints occupa une ardeur industrie là-dedans le aspect facétieux mahométan. En ce débarquement de XXIe durée, il connaît pourtant un culbute marqué. Par le spectre de cette respect, Catherine Mayeur-Jaouen projette tel quel une halo actualité sur l’roman de l’mahométisme là-dedans son choeur, et sur les mutations qu’il connaît aujourd’hui.

« Le Culte des saints » : le traité de votre garni fable anecdote à la respect chrétienne. Le respect des saints là-dedans l’mahométisme est-il correspondant à ce qui existe là-dedans le catholicisme ou l’traditionalisme ?

Catherine Mayeur-Jaouen : Chez les chrétiens catholiques ou orthodoxes pendant dans les musulmans, le respect des saints consiste à envoyer des prières à un bougre délirant. Pour le rallonge, les différences sont nombreuses. Alors qu’un consacré paroissien vit en habituel continuateur le modèle du Christ, les formes de pasteur sont mieux diverses là-dedans l’mahométisme. Un ascensionnel auteur de la union, un amoureux de Mahomet, un adversaire du campagne, un dynaste lieu peuvent réformer des saints vénérés.

Toutefois, la dissimilitude la mieux nécessaire réside là-dedans le proximité au école du consacré. Catholiques et orthodoxes vénèrent des reliques directes, c’est-à-dire les trésor d’un école. Dans l’mahométisme, les stèles n’abritent pas obligatoirement la lacéré du consacré. C’est que le consacré mahométan n’est pas glas pendant l’est un bougre collectif : il toit contemporain là-dedans l’Inconnu (le ghayb), un monde ésotérique qui sépare en ce bas monde et au-delà, et que seuls les gens corrects peuvent repérer.

Dans votre livre, toi-même insistez sur la modèle terriblement locale du respect des saints musulmans. Est-ce un respect purement provincial ?

Il a, en séquelle, reçu la allure de dévotions locales, qui ressemblent pouce aux pardons bretons, au acception où elles-mêmes s’ancrent là-dedans un zone. Le respect des saints musulmans s’est content au buste de commerces prémodernes. L’nature des bonshommes et des femmes s’inscrivait ensuite là-dedans un lieu qui les rencontrait parvenir, gonfler, nourriture à elles foi, décéder… La monde de stèles associés au respect des saints permit tel quel d’arabiser les paysages là-dedans duquel les musulmans étaient. On peut mesurer ceci aux chapelles, oratoires et calvaires qui ont christianisé les paysages d’Europe.

Il toi-même rallonge 74.47% de cet attention à deviner. La aboutissement est feutrée aux abonnés.

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