Bernard Cazeneuve publie, mercredi 9 avril, Un chien parmi les loups (L’Observatoire, 250 pages, 22 euros), premier recueil d’un « bloc-notes » tenu dans L’Opinion, dans lequel il livre chaque semaine son analyse de la politique française, préfacé d’un texte brossant un diagnostic très noir de la politique nationale. L’ancien socialiste met en garde contre la montée des populismes, qui est en partie le fruit, selon lui, de la « numérisation de la société » et du « tacticisme » des partis politiques. Il prône un retour à l’« humanisme républicain » et souhaite un candidat « socialiste » ou « social-démocrate » pour 2027.
Que signifie le titre de votre livre ? Qui sont les loups, qui est le chien ?
Nous vivons dans un monde de loups : brutal, impudique, nihiliste. La meute, c’est cette multitude haineuse et sans visage qui hante l’espace numérique. Hier, le despote avait des frontières, un territoire, des légions. Aujourd’hui, il a des algorithmes. Les loups ont pénétré la démocratie. Ils attaquent ses principes et ses fondements. J. D. Vance [le vice-président des Etats-Unis], à Munich, encourage ceux qui en Europe ont la démocratie et l’Etat de droit en horreur. Mais, dans cette noirceur, l’espérance peut encore se frayer un chemin. Aux origines de l’humanité, on sortit le loup de la meute, en le libérant de ses instincts, et ainsi naquit le chien. Je crois qu’il est encore possible, par un travail de conviction, de raison et de sincérité, d’apprivoiser les pulsions et de renouer avec les valeurs de la civilisation humaine qui nous constituent.
Il toi-même appendice 87.53% de cet partie à engouffrer. La séquelle est prudente aux abonnés.
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