Impuissant devant le champion parisien, le MHSC se projette sur trois matches décisifs.
Ce Montpellier-là n’est pas à la fête devant ceux qui rêvent en grand comme Paris, Marseille, Lille, Monaco, Lyon… Un mois après avoir tenu une mi-temps devant l’OM (1-2), il a récidivé et rechuté (1-3) mercredi dans une Mosson à la Butte fermée et à la voix coupée face à un PSG entre deux eaux troubles. Celles du Mondial et celles angoissantes de la Ligue des champions. Un PSG aux certitudes hivernales, sans Neymar, vite privé de son dragster virtuose Kylian Mbappé, mais trop fort pour lui.
Au bout de cette parenthèse enchantée par le sublime ordinaire de Leo Messi, qui marche sur une autre planète, Montpellier reprend la seule course pour laquelle il est engagé, celle du maintien. Avec seulement deux points d’avance sur le premier relégable, Ajaccio, et trois rencontres majeures face à Strasbourg, Brest et Troyes, il n’a pas le temps de cogiter à sa friabilité à domicile devant les candidats à l’Europe.
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Montpellier, qui doit apprendre à ne pas perdre (seulement deux nuls), réfléchit à regagner de la confiance et surtout ces trois prochains matches. Au lendemain de sa 13e défaite de la saison, il opère dans l’urgence un tri sélectif à cette soirée des espoirs envolés. « On a fait ce que l’on pouvait faire. On doit retenir le positif car on est en train de construire quelque chose d’intéressant pour la suite du championnat. On doit se servir de ce qui est bien pour dimanche (à Strasbourg, Ndlr) et atteindre notre objectif. La solidarité en est justement la partie positive. Elle fera la différence dans notre mini-championnat », raconte Benjamin Lecomte, rempart à presque tout et aux idées noires.
Le retour de Wahi
Tout comme à Auxerre dimanche (0-2), le nouveau gardien de Montpellier, transféré de Monaco la semaine passée, a écopé derrière une défense qui a encaissé trois nouveaux buts et concédé beaucoup d’occasions. La défense à cinq, avec la première apparition de la recrue messine, « Kyky » Kouyaté, n’a rien changé à cette fragilité. Est-ce le système ? Est-ce le choix des hommes ?
Dimanche en Alsace, c’est une autre vie qui débute pour Montpellier à la défense remaniée lors du mercato hivernal. Avec le latéral gauche Issiaga Sylla, recrue de la dernière heure, pour remplacer Nicolas Cozza, avec un axe du mal à repenser et des options de jeu à définir, Romain Pitau a carte blanche.
Et un effectif presque au complet. Il récupère l’un de ses cadres, Jordan Ferri, ménagé devant le PSG après une grosse grippe, mais aussi ses deux attaquants suspendus, Wahbi Khazri et surtout Elye Wahi.
Lecomte toujours en vie
Dans une équipe au bloc fissuré depuis l’OM, Montpellier peut pour le moins compter sur ses individualités. Téji Savanier bien sûr et donc le buteur Wahi (7 buts) qui a déjà beaucoup grandi mais doit grandement soigner ses nerfs avant une fin de saison sous tension.
Wahi sourit au retour de Lecomte, mais aussi à celui de son complice Stephy Mavididi. Son doublé à Auxerre, premiers buts depuis un an, l’a visiblement libéré de plusieurs poids. Devant Paris, il a pesé sur la défense parisienne, soulagée par la sortie prématurée de Sergio Ramos, à défaut de marquer.
Lecomte, lui, a fait du Lecomte. Acteur majeur à Auxerre, auteur d’un match majuscule devant Paris : en deux matches, il a stoppé trois penaltys dont deux de Kylian Mbappé et les doutes sur son retour. À plus de 30 ans, il est toujours en vie. Et assume le défi à venir.
Le nouveau gardien attend juste une équipe qui défende. Lui est prêt à défendre la peau de Montpellier et la sienne. Dans le désordre affectif des choses. Et à rêver à mieux plus tard.
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