Paul Graou: le petit dernier de la filière gersoise du Stade Toulousain

l’essentiel Retardé par une blessure à la main, le demi-de-mêlée a joué ses premières minutes sous le maillot du Stade Toulousain. Il devrait être titulaire face au Stade Français.

Vous avez dit impatient ? Blessé à la main juste avant le début du championnat, le demi-de-mêlée arrivé en provenance d’Agen a dû attendre la neuvième journée pour jouer ses premières minutes. Et chasser la frustration qui l’avait envahi jusque-là : « Quand on arrive dans un nouveau club, on a envie de montrer tout de suite qu’on est prêt pour relever ce défi. Surtout que je viens de la division inférieure. Pour l’intégration, c’est un petit frein de se retrouver écarté des terrains et du groupe même si ma blessure est survenue fin août et que cela faisait un mois et demi que j’étais là. C’est toujours très frustrant quand on est nouveau de se retrouver écarté et de ne pas pouvoir faire ses preuves. »
Mais après ses premières minutes à Bayonne, Paul Graou a complètement croqué dans la pomme. Car son arrivée au Stade, c’est comme un petit rêve exaucé : « Je suis du coin. Le Stade, c’est le club qui m’a toujours fait rêver. Je l’ai toujours suivi, il n’y a pas de question qui se pose. Quand un club comme le Stade Toulousain vous appelle… »
Pour le Gersois, c’était aussi le moment de quitter la Pro D 2 et de mettre au service d’un club de Top 14 l’expérience qu’il avait acquise : « J’arrivais à un âge (NDLR : 25 ans) où j’avais gagné un peu de maturité. J’avais fait plusieurs saisons dans le championnat de Pro D 2. Tout joueur de rugby a envie de jouer au plus haut niveau et moi j’avais envie de me tester dans le Top 14. La Pro D 2est un championnat qui est très homogène. Il y a beaucoup de stratégie avec du jeu au pied, et de l’occupation. Quand on est jeune, c’est toujours formateur de se retrouver confronté à ça. La Pro D 2 m’a également permis de m’affirmer. En tant que demi-de-mêlée, quand on a 20 ans, il faut savoir s’affirmer. »
Parallèlement à ses années de Pro D 2 à Montauban et Agen, il en a profité pour poursuivre ses études en préparant un diplôme d’ingénieur à l’INSA qu’il validera cette année après son stage en entreprise.

Proche de Dupont

En signant à Toulouse, même si ce n’était pas sa motivation première, il a rejoint un certain Antoine Dupont qui est l’un de ses meilleurs amis depuis une dizaine d’années. Mais qui dit Antoine Dupont dit concurrence la plus élevée qui soit au poste de demi-de-mêlée. Mais c’est pour lui une source de motivation : « On a envie de le challenger et s’entraîner avec lui au quotidien, cela nous force à élever notre niveau. C’est toujours valorisant et cela fait progresser d’être en concurrence avec lui, même si on sait pertinemment que c’est le meilleur joueur du monde. Cela me pousse à m’améliorer et à maintenir un niveau quand il n’est pas là. »
Les deux hommes ont évolué ensemble à Auch mais seul Paul Graou peut être qualifié de Gersois, contrairement à Antoine Dupont qui, rappelons-le encore une fois, est Haut-Pyrénéen. Paul est né à Auch et a grandi rugbystiquement au Moulias. Quand il est né, son père Stéphane avait déjà battu plusieurs fois le Stade Toulousain sous les couleurs du FCA, aujourd’hui RCA, et avait déjà porté le maillot de l’équipe de France à huit reprises. Son père jouait au poste de pilier mais Paul est donc un trois-quart. Comment devient-on demi-de-mêlée quand on a un père qui a joué pilier ? « C’est l’amour des gros, j’ai toujours été proche d’eux. Mon père m’a dit qu’il faut leur parler, les encourager, leur donner de la force par la parole. » sourit Paul. Cela peut servir car le Stade Toulousain n’a jamais été champion sans un grand paquet d’avants…

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