L’entrevue a déplu à l’exécutif iranien. Emmanuel Macron avait reçu, vendredi 11 novembre à Paris, quatre militantes iraniennes, dont il avait salué la « révolution [qu’elles] sont en train de conduire » dans leur pays.
« Il s’agit d’une violation flagrante des responsabilités internationales de la France dans la lutte contre le terrorisme et la violence, et nous considérons qu’elle favorise ces sinistres phénomènes », a déclaré dimanche le porte-parole du ministère des affaires étrangères, Nasser Kanani.
Selon l’Elysée, M. Macron a accueilli vendredi, en marge du Forum de Paris sur la paix, une délégation composée de Masih Alinejad, une dissidente iranienne domiciliée à New York qui encourage les femmes iraniennes à protester contre l’obligation du port du voile ; Shima Babaei, qui se bat pour avoir des informations sur son père dont elle est sans nouvelles ; Ladan Boroumand, cofondatrice d’une organisation de défense des droits sise à Washington ; et Roya Piraei.
« Je veux ici leur redire vraiment notre respect et notre admiration dans le contexte de la révolution qu’elles sont en train de conduire », a affirmé le président de la République française.
Déclarations « regrettables et honteuses »
« Les déclarations de Macron quant à son soutien à cette prétentue révolution menée par ces personnes sont regrettables et honteuses », a déclaré M. Kanani.
Faisant allusion à l’opposante Masih Alinejad, le porte-parole iranien a ajouté :
« Il est surprenant que le président d’un pays qui revendique la liberté s’abaisse à rencontrer une personne détestée (…) qui a tenté de répandre la haine et de procéder à des actes violents et terroristes en Iran et contre des représentations diplomatiques de l’Iran à l’étranger. »
L’Iran est le théâtre de manifestations depuis la mort, le 16 septembre, de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans, arrêtée trois jours plus tôt par la police des mœurs pour avoir enfreint le strict code vestimentaire de la République islamique.
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