Luc Marquet et Olivier Lecat évoquent le match entre Sète et Montpellier, prévu ce samedi 3 décembre
Que représente le derby pour vous ?
Olivier Lecat (Montpellier) : Je l’ai vécu comme joueur quand j’étais jeune Montpelliérain à la fin des années 1980. C’était beaucoup plus marqué que maintenant parce qu’il y avait moins de joueurs étrangers dans le championnat. Dans les équipes, les joueurs étaient souvent des régionaux. C’était le match qu’il ne fallait pas perdre. Aujourd’hui, le derby est plus aseptisé mais il a, pour les dirigeants, une importance considérable.
Luc Marquet (Sète) : On s’est éloigné aujourd’hui des derbys que j’ai pu jouer. Ce n’est plus le bruit et la fureur. Avant, il y avait une vraie animosité. Même nous, joueurs, n’avions pas trop le droit de nous côtoyer…
Certains parlent de suprématie régionale. Moi, je suis loin de ces contingences. Mais ça reste un vrai plaisir de coacher ce genre de match, car on se connaît bien…
Quelle analyse faites-vous du début de saison de votre adversaire ?
O.L. : Sète a alterné le très bon, le moins bon et l’insuffisant. C’est une équipe qui, comme nous, a beaucoup joué. Elle a perdu son pointu Russell qui est prédominant même si le jeune Diop fait des choses intéressantes. On sent que Sète se cherche encore un peu. Cet adversaire va être compliqué à jouer dans sa salle.
L.M. : Après la Super Coupe, ils n’ont pas été épargnés par les bobos. Et puis ils ont redressé la barre pour faire, hormis à Tourcoing mais avec des absents, un parcours sans faute. C’est une équipe équilibrée avec trois centraux de compétition et du talent sur toutes les lignes. Et ils ont désormais le moral au beau fixe…
Tous les deux, vous vous connaissez bien…
O.L. : On a partagé les équipes nationales jeunes même si je suis un peu plus vieux que Luc (55 ans contre 52). Lui était surclassé. Quand on était au Centre national à Montpellier, on a pu jouer un championnat d’Europe ensemble. On a aussi évolué une saison ensemble à Tours (2001-2002) mais c’est un mauvais souvenir pour moi puisque j’ai dû arrêter ma carrière sur une blessure à ce moment-là. J’ai donc croisé le joueur et beaucoup l’homme. C’est un personnage haut en couleur, un bel acteur. Je prends toujours du plaisir à le croiser, à échanger sur nos métiers et la vie en général. J’aime toujours jouer contre lui et notamment quand il était à Cannes ces dernières années.
L.M. : On a commencé à se côtoyer en équipe de France, puis on a effectivement joué ensemble à Tours l’année où il s’est fait très mal au dos. On échange beaucoup tous les deux. Olivier est quelqu’un qui est toujours en recherche. Et dans le même temps, j’apprécie qu’il ait des certitudes et qu’il s’y tienne. C’est un coach que j’apprécie beaucoup, qui bosse pour une équipe et un club. Quand il porte un maillot, il le porte à fond.
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