Dans son édito ce lundi 29 août, Jean-Michel Servant, rédacteur en chef adjoint du Midi Libre, évoque la mission Artémis menée par la Nasa.
Ce nouveau défi spatial ne pouvait pas mieux tomber. Pendant quelques instants, le décollage de la fusée Artémis va faire oublier au monde ses angoisses sur le réchauffement climatique, la crise sanitaire, les menaces de guerre nucléaire et la hausse des prix.
Au cœur d’un été extrêmement anxiogène, ce projet de retourner sur la Lune permet d’abord à l’Homme de poser les pieds sur Terre. De prendre conscience de sa fragilité. De son appartenance à un univers gigantesque, merveilleux, fabuleux. Un cosmos infiniment grand dans lequel nous sommes infiniment petits.
Ce rare instant de grâce est aussi l’occasion de faire un vœu. Celui de préserver l’espace de toute tentation belliqueuse pour qu’il reste à jamais un havre de paix sans conflit. Une guerre spatiale entre Américains, Chinois ou Russes ferait perdre à l’Humanité son ultime rêve de conquête. Sa dernière part de poésie.