Grève contre la réforme des retraites : transports, école… à quoi s’attendre pour le jeudi 19 janvier ?

Les syndicats s’unissent pour la grève nationale du jeudi 19 janvier. De nombreux secteurs seront impactés par la mobilisation. On fait le point sur ce qui est prévue.

La mobilisation s’annonce importante ce jeudi 19 janvier. Face au projet de loi de réforme ds retraites présentée par Elisabeth Borne le 10 janvier, les syndicats s’unissent pour la premirère fois depuis douze ans. Les transports, l’éducation, la santé, l’énergie ou encore la fonction publique, de nombreux secteurs seront très impactés cette grève nationale. 

Transports : une « journée coup de poing »

L’intersyndicale composée de la CGT, l’Unsa, SUD et la CFDT exprime son « opposition totale au recul de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans accompagné d’une hausse de la durée de cotisation ». La SNCF s’attend à une « journée coup de poing », une grève « puissante »… Bref, les qualificatifs ne manquent.

Pour l’heure, aucune annonce concrète n’a été faite. Il est donc difficile d’évaluer les conséquences de la grève sur l’offre des trains. La SNCF comminquera la veille de la mobilisation.

À Paris, le traffic pourrait être perturbé par la RATP.

Éducation nationale : de nombreuses classes fermées

Deux mobilisations sont prévus par le FSU, le principal syndicat enseignant. La première pour le 17 janvier concerne uniquement le secteur de l’éducation. La deuxième est pour la grève généréale du 19 janvier. Le syndicat dénonce « des mesures brutales et injustes » qu’il « nous faut combattre de toutes nos forces », dans un communiqué.

La semaine sera donc rythmée par l’absence de certains professeurs, parfois à cause de la grève des transports. Par conséquent, certaines classes et cours ne pourront être assurés à tous les étages de l’enseignement, précise BFM TV. Les lycées professionnels pourraient être les plus impactés.

Énergie : « l’arrêt des expéditions » de carburants

Dans le détail, ce sont les trois principaux syndicats du pétrole (la CGT Total, la CGT ExxonMobil et la CGT Petro-Ineos) qui ont lancé cet appel à la mobilisation. Ce dernier entraînera des « baisses de débit » et « l’arrêt des expéditions », a précisé Eric Sellini, coordinateur national du syndicat pour TotalEnergies, à nos confrères du Parisien qui cite l’AFP.

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Une grève de 24 heures est déjà programmée pour le jeudi 19 janvier, une autre de 48 h est prévue pour le jeudi 26 janvier et, une dernière de 72 h se tiendra à partir du lundi 6 février. À cette date, la reconduction de la grève sera proposée aux salariés, détaille BFMTV. « Si nécessaire, l’arrêt des installations de raffinage » est envisagé.

« C’est par l’unité des salariés que nous stopperons cette réforme profondément injuste et que nous imposerons nos revendications. Retrouvons-nous dans les luttes, les pétroliers seront présents ! », écrit le syndicat dans un communiqué publié sur Twitter.

Hôpital : une grève qui dépasse le cadre des retraites

Difficile de dire qui sera en grève et qui ne le sera pas. Beaucoup de soignants en grève devraient être, tout de même, à leur poste. Toutefois, les effets du mouvement risquent de peser sur l’accueil des patients notamment aux urgences, présice BFM TV. Comme pour les autres secteurs, il est possible que certains professionnels de santé ne puissent se rendre sur leur lieu de travail en raison des perturbations liées aux transports.

Cette mobilisation intervient, alors que des précédentes manifestations ont eu lieu au cours des derniers mois.

Fonction publique : un front syndical exceptionnel

Pour une fois, les syndicats de la fonction publique ont fait front commun. L’intersyndicale a invité tous les agents à se mobiliser contre une réforme des retraites qu’elle juge « injuste et inutile ». Dans un communiqué, les huit organisations syndicales « exigent du gouvernement le retrait de son projet de reporter l’âge légal de départ à la retraite de 62 ans à 64 ans et d’augmenter la durée de cotisation ».

« Les améliorations évoquées des droits des agents et agentes par la mise en place d’une retraite progressive dans certains cas, la conservation des droits liés au service actif et désormais leur portabilité, ne peuvent en aucun cas compenser le recul de l’âge d’ouverture des droits à la retraite ou l’allongement de la durée de cotisation », déclarent-elles.

Police : 59 ans, c’est trop tard

L’intersyndicale de la police nationale a elle aussi répondu favorablement à la mobilisation massive du 19 janvier. « Il n’est pas question que les policiers travaillent plus longtemps », prévient Synergie-Officiers, auprès de nos confrères de BFM TV.

La réforme des retraites prévoit de repousser le départ à taux plein à 59 ans au lieu de 57. Cette proposition qui passe mal sera donc décriée dans la rue jeudi.

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