Alors que leur saison s’ouvre dimanche 7 août contre Troyes en Ligue 1, les Montpelliérains doivent rebondir et offrir une meilleure copie qu’en 2021-2022.
Montpellier rompt ses habitudes. Il n’est pas là pour replâtrer un transfert désiré, passer une couche d’enduit sur son effectif, mais pour donner une seconde chance aux décevants changements opérés l’an passé.
Cinq recrues, trois néopros, huit départs : le MHSC bouscule son effectif. Il renouvelle ses latéraux pour sécuriser une défense bancale l’an passé, mise sur un autre avant-centre pour assumer la succession différée du duo Delort-Laborde et guette la fin du mercato.
Montpellier change par mécontentement. Il rumine encore sa faillite collective lors de la seconde moitié de saison, s’en inquiète toujours au regard des matchs amicaux sans victoire.
Les jeunes pour confirmer
Ils s’avancent l’esprit serein vers le piège qui guette tout jeune. Celui de la seconde saison, celui de la confirmation. Le meilleur buteur Elye Wahi (10 buts, 33 matches), certes lancé un an plus tôt, a déjà fait des pas de côté, subit les représailles de Dall’Oglio et connaît le prix des écarts.
Joris Chotard, joueur le plus utilisé (36 matches, 1 but), n’a rien du néopro malgré son jeune âge. Contrat prolongé, il doit juste assumer son statut de titulaire, presque de jeune cadre.
Maxime Estève (24 matches) est le plus exposé. Couvert de louanges, déjà courtisé, sélectionné en U20, le défenseur axial va subir de plein fouet la vive concurrence et les attentes. Leur réussite plurielle exonère de complexes Tchato, Fayad ou Delaye.
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Les cadres pour s’affirmer
Florent Mollet, transféré à Schalke 04, a payé pour tous le trou noir printanier. Mamadou Sakho et Stephy Mavididi ont fait le boulot à mi-temps. Jusqu’au succès devant Monaco (3-2) en janvier. L’attaquant anglais (8 buts, 30 matches) s’est engouffré dans l’espace vacant laissé par le duo Delort-Laborde, mais n’est jamais revenu de sa blessure hivernale. Obsédé par un départ Outre-Manche, il s’est noyé en fin de saison. Aujourd’hui, il doit montrer sur une saison ce qu’il a bien fait jusqu’à son doublé devant Monaco.
Sakho (29 matches) est attendu comme le patron de la défense. Et successeur de Vito Hilton. Un rôle tenu en partie, pas assumé sur la durée à la tête d’un secteur défensif encore pointé du doigt et toujours friable.
Savanier, des clés à reprendre
Leader offensif, meneur de jeu, capitaine, emblème pailladin : Téji Savanier (8 buts, 29 matches) concentre tous les pouvoirs. Et porte tous les espoirs de réussite de Montpellier autour d’un talent rare. Tout comme Sakho ou Mavididi, l’enfant de la cité Gély (30 ans) ne peut s’accorder d’intermittences, ni de gestes répréhensibles.
Les championnats du Monde de Pétanque sont organisés cette année à Montpellier et on nous dit que Téji Savanier est déjà prêt !?
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— Ville de Montpellier (@montpellier_) August 1, 2022
“On a énormément besoin de Téji. On a besoin du Téji de début de saison, celui qui fait des grands matches. À lui de réitérer les prestations réussies jusqu’en décembre”, a rappelé en juin le président Laurent Nicollin. Savanier peut compter sur l’ami Ferri qui a pris tant de places.
Les recrues au rebond
Les ex-Stéphanois Khazri, Nordin et Sacko ou Maouassa, peu utilisé à Bruges, débarquent tous sur un sentiment de revanche. Les trois “Verts” doivent effacer le traumatisme de la chute en Ligue 2 du monument français qu’est Saint-Etienne. Arnaud Nordin succède à Florent Mollet pour occuper l’un des deux côtés de l’attaque. Vif, rapide, technique : il est taillé pour être le clone de Mavididi et affiche un talent qu’il doit révéler sur la durée.
Les deux latéraux Sacko et Maouassa sont là pour colmater les avanies d’une défense encore fragile. L’ex-Croco Sainte-Luce est prêt à mordre.
Reste Khazri. L’international tunisien, qui veut vivre une seconde Coupe du monde, escorte son arrivée à Montpellier de tant de questions. Attaquant de pointe ou neuf et demi ? Quelle association dans le jeu et le vestiaire avec Téji Savanier ? Quelles séquelles de son passage à l’ASSE ? Le président Laurent Nicollin, qui a misé sur lui, attend des buts, des passes et un état d’esprit impeccable.
Omlin, toujours numéro 1
Le gardien suisse Jonas Omlin est l’exemple à suivre. L’an passé, il s’est inscrit dans le sillage de ses prédécesseurs adulés, Benjamin Lecomte et Geronimo Rulli. Titillé par la concurrence de Dimitry Bertaud, aiguillonné par l’échéance mondiale au Qatar, il ne peut dévier de sa constance, ni de son efficacité. Sous peine de fragiliser Montpellier, et son statut avec la Nati. Encore faut-il qu’il soit là au bout d’un mercato ouvert à tout.