Les deux nations s’affrontent mardi 29 novembre pour le compte du troisième et dernier match de poule de la Coupe du monde. Un duel hautement politique.
La Fédération iranienne de football a protesté dimanche 27 novembre contre la Fédération américaine qui a supprimé l’emblème du drapeau iranien représentant le mot Allah dans des publications sur les réseaux sociaux, avant la rencontre du Mondial-2022 mardi entre les deux équipes.
Les États-Unis et l’Iran joueront leur qualification dans un duel hautement politique, alors que les Iraniens sont à la deuxième place du groupe B, avec un point de plus que les Américains et un point derrière l’Angleterre.
“La Fédération iranienne de football a envoyé un mail à la Fifa (la Fédération internationale, ndlr) pour exiger qu’elle adresse un avertissement sérieux à la Fédération américaine”, a indiqué l’agence officielle Irna.
“Dans un acte non professionnel, la Fédération américaine de football a supprimé l’emblème représentant Allah du drapeau iranien” dans des publications sur les réseaux sociaux, a annoncé l’agence officielle Irna. Le drapeau de la République islamique d’Iran est composé de trois couleurs vert, blanc et rouge, avec au centre un signe calligraphique représentant le mot Allah.
Un responsable de la communication de la Fédération américaine a affirmé qu’il s’agit d’un geste “ponctuel pour montrer notre solidarité avec les femmes en Iran”.
“Le drapeau n’a jamais été modifié sur le site officiel de la fédération”, a-t-il ajouté. Plus tard dans la journée, un porte-parole de la Fédération américaine a dit que les publications controversées sur les réseaux sociaux ont été supprimées.
Mais “nous continuons de soutenir les droits des femmes en Iran”, a-t-il assuré. L’Iran et les États-Unis avaient marqué les mémoires lors de la Coupe du monde de 1998 avec des scènes de fraternité entre les joueurs des deux pays. Ils n’ont plus de relations diplomatiques depuis 1980, quelques mois après la prise d’otages de l’ambassade américaine à Téhéran en novembre 1979.
L’incident intervient au moment où l’Iran est le théâtre d’un mouvement de contestation déclenché le 16 septembre par la mort de Mahsa Amini, une Kurde iranienne de 22 ans décédée après son arrestation par la police des mœurs à Téhéran.